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Affaire du baiser forcé : "Je ne vais pas démissionner", martèle Luis Rubiales, applaudi par l'assemblée générale de la Fédération espagnole de football

Le président de la fédération espagnole a pris le monde du football à contre-pied en ne démissionnant pas de son poste, vendredi.
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
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Le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, à la tribune de l'assemblée générale extraordinaire à Madrid, le 25 août 2023. (RFEF / AP)

Scène inattendue au siège de la Fédération espagnole de football (RFEF). Vendredi 25 août, alors que toutes les caméras d'Espagne étaient braquées sur la tribune de la RFEF pour l'assemblée générale extraordinaire de l'instance, Luis Rubiales a répété qu'il ne démissionnerait pas de son poste, malgré l'affaire du baiser forcé.

Au terme d'un long discours, le président de la RFEF, annoncé démissionnaire par toute la presse espagnole depuis plusieurs heures, a refusé d'abandonner son poste. Une décision applaudie par l'assemblée, devant lui, où se trouvait notamment le sélectionneur de la Roja récente championne du monde, Jorge Vilda.

Des excuses, mais pas de démission

Coupable d'un baiser forcé sur Jenni Hermoso, au milieu d'autres gestes déplacés, à l'issue de la finale de la Coupe du monde 2023 de football entre l'Espagne et l'Angleterre, Luis Rubiales était au coeur de la tourmente depuis plusieurs jours. L'attitude du président de la Fédération espagnole de football (RFEF) avait choqué l'opinion public de l'autre côté des Pyrénées, et entraîné une vague d'accusations sur l'homme le plus puissant du ballon rond ibérique.

Vendredi 25 août, lors d'une assemblée générale extraordinaire de la RFEF, Luis Rubiales devait présenter sa démission, selon la presse espagnole. Mais le dirigeant de 46 ans, en poste depuis 2018, n'a finalement pas voulu laisser son siège vacant. Après de timides excuses, Luis Rubiales a regretté "ce faux féminisme, fléau de ce pays" qui "ne cherche pas la vérité", et affirmé que le baiser était ""spontané, mutuel (...) et consenti."

Dans un discours immédiatement qualifié "d'inacceptable" par la vice-pésidente du gouvernement, Nadia Calviño Santamaría, Luis Rubiales a également dénoncé "une tentative d'assassinat social". Le président de la RFEF a également ciblé trois femmes membres du gouvernement, dont la ministre du Travail et numéro trois du gouvernement, Yolanda Díaz, qui avait été l'une des premières à exiger sa démission.

La Fifa a ouvert une enquête

Pour rappel, à l'issue de la victoire des Espagnoles en finale, Luis Rubiales avait attrapé le visage de l'attaquante Jenni Hermoso à deux mains, avant de l'embrasser de force, pendant la cérémonie protocolaire. L'attitude très tactile du président avec les joueuses avait choqué, même si c'est particulièrement ce baiser forcé qui a retenu l'attention.

Depuis, la classe politique espagnole s'en était mêlée, ainsi que le monde du football. La Fifa a notamment lancé une procédure disciplinaire à l'encontre de Luis Rubiales, au lendemain de la prise de parole de Jenni Hermoso via un communiqué de son syndicat Futpro.

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