Allemagne-Argentine en finale : la revanche, vingt-quatre ans après

Ces deux-là ont une histoire commune fournie en Coupe du Monde. Dimanche prochain, ils se retrouveront pour la troisième fois en finale, et pas dans n'importe quel cadre : celui, légendaire, du stade Maracanã à Rio de Janeiro. En venant à bout, très difficilement, des Pays-Bas mardi soir (victoire 4-2 aux tirs aux buts après un match nul 0-0), les Argentins se sont offerts le droit de rêver. Ils retrouveront l'Allemagne, pour la troisième fois en finale de Coupe du Monde, un record.

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Il y a 24 ans, Diego Maradona et ses hommes tombaient en finale du Mondial italien face à la RFA de Matthaüs et Klinsmann. Quatre ans plus tôt, le même Maradona parachevait son chef d'oeuvre en écartant la même RFA en finale. Un partout, balle au centre. Mais depuis, la Mannschaft a beaucoup fait souffrir l'Albiceleste, éliminée en 2006 et 2010 au même stade, en quarts de finale. Le dernier échec, celui du Mondial sud-africain, reste le plus douloureux, avec une lourde défaite 4-0 et une suprématie de tous les instants imposée par les Allemands, dont la plupart seront à nouveau sur le terrain dimanche soir. Autant dire que la tâche s'annonce d'ores et déjà compliquée pour les coéquipiers de Lionel Messi, qui ont beaucoup moins impressionné que les protégés de Joachim Low (vainqueurs 7-1 du Brésil en demi-finale mardi).

Le poids de l'histoire... et du jeu

Cela fait donc 28 ans que l'Argentine n'a plus gagné face à l'Allemagne lors d'une Coupe du Monde. Une éternité, et une source de motivation toute trouvée pour le sélectionneur Alejandro Sabella, qui est passé par tous les états au cours de ce Mondial durant lequel ses hommes ont alterné le chaud et le froid. Face à une Mannschaft en forme éclatante, il faudra montrer bien plus que face aux Pays-Bas ce mercredi, sous peine de voir ses espoirs douchés rapidement. Il faudra notamment que Lionel Messi soit au niveau de ce qu'il a montré avant cette demi-finale, car face aux Oranje, la Pulga a été transparente. Ce serait trop bête de flancher alors qu'il est à une victoire de se faire l'égal de l'idole Maradona, en rapportant la troisième Coupe du Monde à Buenos Aires, après 1978 et 1986.

Mais le problème pour cette Argentine-là, c'est bien l'Allemagne. Incapable de faire le hjeu, l'Albiceleste va se retrouver dimanche face à un bloc compact, capable de s'adapter à toutes les situations. Au milieu, Khedira, Schweinsteiger et Kroos sont supérieurs à n'importe lequel des milieux argentins. En revanche, la défense argentine donne des signes de solidité patents. Quoi qu'il en soit, l'espoir de remporter le Mondial chez l'ennemi brésilien constituera à n'en pas douter une motivation suffisante pour tous les Argentins, qui seront poussés par des dizaines de milliers de supporters enflammés.