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Au Qatar, des employés pour le prochain Mondial de foot sont sans salaires depuis des mois, dénonce Amnesty International

Des ressortissants du Népal, d'Inde et des Philippines ne sont plus payés par la compagnie d'ingénierie Mercury MENA et ont des arriérés de salaires de 1 700 euros, estime l'organisation de défense des droits de l'Homme dans un rapport.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des ouvriers sur le chantier du stade Al-Wakrah, à Doha (Qatar), en construction pour la Coupe du monde de football organisée en 2022 dans le pays. (RAMIL SITDIKOV / SPUTNIK / AFP)

Pour certains, cela représente l'équivalent de 10 mois de salaire. Des dizaines d'étrangers qui travaillent au Qatar, sur l'un des chantiers de la prochaine Coupe du monde de football, n'ont pas été payés depuis février 2016. C'est ce que dénonce Amnesty International, mercredi 26 septembre, dans un nouveau rapport sur cet émirat du Golfe.

Des ressortissants du Népal, d'Inde et des Philippines ne sont plus payés par la compagnie d'ingénierie Mercury MENA et ont des arriérés de salaires de 1 700 euros, selon l'organisation de défense des droits de l'Homme. L'ONG a établi son rapport après avoir interrogé 78 travailleurs de l'entreprise, mais elle estime que le nombre de personnes touchées pourrait atteindre des centaines.

Des vies "ruinées"

Amnesty estime que le non-paiement des salaires a "ruiné des vies" et donne l'exemple de certains Népalais non rémunérés qui ont dû retirer leurs enfants de l'école. L'ONG appelle le gouvernement du Qatar à verser à ces travailleurs leurs salaires.

Amnesty International met en cause le système dit de la "kafala", qui permet aux entreprises d'interdire à leurs employés de changer d'employeurs ou de quitter le pays. Selon l'organisation, ce système a rendu possible l'exploitation par différentes sociétés de ces employés étrangers. Les autorités qataries affirment de leur côté avoir commencé à démanteler ce système et fait beaucoup d'efforts pour l'amélioration des conditions de travail des ouvriers immigrés. Pourtant, selon Amnesty, certains travailleurs ont été autorisés à quitter le Qatar, mais à leurs propres frais.

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