Ballon d'or : Rodri "est le joueur rêvé pour tous les entraîneurs du monde", selon un journaliste de France Football
C'est donc lui, finalement. Et malgré les polémiques. Le milieu de terrain de Manchester City et de l'Espagne Rodri a remporté le Ballon d'or 2024, devant l'attaquant brésilien du Real Madrid, Vinicius, dont le club a boycotté la cérémonie lundi soir à Paris.
Vainqueur et meilleur joueur de l'Euro-2024 avec la "Roja", champion d'Angleterre avec les "Citizens", Rodri est arrivé en béquilles sur la scène du théâtre du Châtelet à Paris, car il s'est gravement blessé au genou en début de saison. "Je crois que ce trophée consacre ma victoire mais aussi la victoire d'autant de joueurs espagnols, d'Iniesta, de Xavi. C'est une victoire du foot espagnol et de la figure du milieu de terrain", a-t-il dit.
Cette cérémonie, malgré le boycott retentissant du Real Madrid, a souligné également la domination du football espagnol : Ballon d'or féminin, Ballon d'or masculin et nombreux prix annexes. Pourtant, Rodri n'est que le troisième Espagnol récompensé après Alfredo Di Stefano (1957, 1959) et Luis Suarez (1960).
"Peut-être le joueur plus intelligent à qui on a affaire en ce moment"
C'est la première fois depuis le défenseur italien Fabio Cannavaro en 2006 qu'un joueur qui n'évolue pas à un poste strictement offensif remporte le trophée. En 2003, le milieu tchèque Pavel Nedved, un joueur au profil s'approchant de celui de Rodri, avait été couronné. "On avait tendance à dire que France Football récompensait trop souvent des joueurs offensifs, trop souvent des joueurs qui ne présentaient que des statistiques... Avec Rodri, ce n'est pas le cas", a défendu Olivier Bossard, journaliste de France Football, interrogé au micro de franceinfo peu après la cérémonie.
Selon le journaliste de sports, Rodri, "c'est beaucoup plus que ça. Les statistiques, évidemment, sont là, mais c'est aussi un joueur de classe, un joueur extrêmement intelligent, peut être le plus intelligent à qui on a affaire en ce moment. Et, à la fois, quelqu'un de très simple. Il l'a encore prouvé dans son discours ne tirant pas la couverture vers lui, remerciant tous ses coéquipiers", note-t-il. Avant de glisser : "Il rend aussi hommage au petit Yamine Lamal en lui disant que s'il continue à travailler comme ça, il l'aura également un jour ! C'est tellement représentatif de ce joueur."
Pour Olivier Bossard, le lauréat du Ballon d'or 2024 "est un joueur qui pense aux autres, qui joue pour les autres, qui n'a pas peur de rester dans l'ombre. Et, pour lui, ce n'est pas un souci. Je pense que c'est le joueur rêvé pour tous les entraîneurs du monde".
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