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Covid-19 : entre reports, huis clos et clusters, l'inquiétude monte dans l'Europe du sport

Pour l'heure, en France, seul le port de masque est redevenu obligatoire dans les tribunes des stades.

Article rédigé par franceinfo: sport - Léo-Pol Platet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Alors que le masque est redevenu obligatoire dans les tribunes en France, les stades allemands retrouvent des jauges comme ici lors de Hoffenheim-Leipzig, le samedi 20 novembre. (UWE ANSPACH / DPA)

Depuis quelques jours, une petite odeur commence à se diffuser, un peu partout en Europe et dans tous les sports. Une odeur (hélas) bien trop connue pour les amateurs de sport, et surtout très éloignée de celle de frites et de bière récupérés à la volée avant de s'installer dans une tribune.

Alors qu'on pensait en avoir fini avec les huis clos, les reports et les annulations, voilà que le variant Omicron pointe le bout de son nez. Et pique celui des amateurs et des sportifs.

L'Europe de l'Ouest touchée

En Autriche, d'abord, la population est en confinement "strict" depuis le 22 novembre. Logique donc de voir la phase de groupes de Coupe Davis se dérouler à huis clos, à Innsbruck.

Plus près de chez nous encore, l'Allemagne fait également face à une reprise de la pandémie. Samedi, le Klassiker entre le Borussia Dortmund et le Bayern Munich s'est joué devant 15 000 spectateurs, soit 18 % de la capacité globale du Signal Iduna Park, en raison de l'application d'une jauge. Et les deux étapes allemandes de la prestigieuse Tournée des quatre tremplins de saut à ski se dérouleront à Oberstdorf et Garmisch-Partenkirschen à huis clos, pour la deuxième année consécutive.

Au moment où les Pays-Bas en terminent avec le huis clos dans ses stades. Le match entre Dortmund et Munich était un temps resté sous la menace d'un huis clos total à l'image de celui décidé par le Land de Saxe pour Leipzig contre Leverkusen (1-3, le 28 novembre). 

En rugby, c'est panique sur les coupes d'Europe depuis que plusieurs clubs britanniques, irlandais et italiens sont revenus d'Afrique-du-Sud avec le variant Omicron dans les valises. Plusieurs joueurs touchés ont été laissés sur le continent africain.

Les joueurs et membres du staff épargnés par le virus et de retour en Grande-Bretagne respectent une quarantaine. Mercredi, l'organisme qui gère les coupes d'Europe a annoncé de nouvelles mesures pour éviter les reports et annulations de match.

Le grand prix ISU de patinage artistique annulé

Une annulation que le Grand Prix d'Isu de patinage artistique n'est pas parvenu à éviter. La finale, prévue du 9 au 12 décembre 2021 à Osaka (Japon), ne pourra pas se tenir pour des raisons sanitaires, a expliqué l'ISU via un communiqué le jeudi 2 décembre.

Des clusters au Portugal et en France

Si de nombreuses options, comme les annulations et les jauges, visent à réduire la circulation du virus, ce dernier a touché des clubs et créé des clusters. À Lille, une vingtaine de cas de Covid-19 a été signalée au sein des services intendance et billetterie du Losc, a indiqué mercredi le club lillois à l'AFP, confirmant une information de L'EquipeAutre cluster au Portugal.

Le samedi 27 novembre, l'équipe de Belenenses n'avait pu aligner que neuf joueurs au coup d'envoi du mach face au Benfica. Pour cause, 17 de ses joueurs avaient été testés positifs au Coronavirus.

Entre protocole et vaccination, il faut choisir

Doublement vacciné, Lebron James a été testé positif le 29 novembre. Placé à l'isolement le lendemain, la quarantaine du quadruple MVP n'aura finalement duré que deux jours à cause de nouveaux résultats de tests.

"À la suite de deux tests PCR négatifs effectués à plus de 24 heures d'intervalle, le meneur des Los Angeles Lakers, LeBron James, est en conformité avec les protocoles de santé et de sécurité de la NBA", a déclaré la ligue dans un communiqué, le jeudi suivant.

Un vrai-faux test et un protocole Covid qui a laissé "confus", "frustré" et "en colère" le meneur américain, selon nos confrères d'ESPN.

Sur un autre continent, c'est un protocole différent qui pose question. À plus d'un mois du début de l'Open d'Australie (du 17 au 30 janvier), les organisateurs ont fait le choix de restreindre la participation aux seuls joueurs et joueuses vaccinés.

Une obligation qui pourrait avoir raison de la participation du n°1 mondial, Novak Djokovic. Après avoir pris position contre le vaccin, le Serbe pourrait faire l'impasse sur le premier Grand Chelem de la saison. Une possibilité évoqué par le père du joueur.

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