Bundesliga : les 7 choses à savoir avant la reprise
L’étau se resserre sur le Bayern
Certes, le Bayern Munich compte 4 points d’avance à 9 journées de la fin du championnat, et fonce tout droit vers un huitième titre consécutif. Pour autant, l’hégémonie bavaroise n’est plus aussi incontestée que par le passé. La saison dernière, le Borussia Dortmund avait échoué à deux petits points du Bayern. Cette saison, les Munichois ont dû patienter longtemps avant de s’installer à leur habituelle première place. La faute à qui ? Justement, à de plus en plus d’outsiders. Car au delà de Dortmund, le traditionnel adversaire, le RB Leipzig et le Borussia Mönchengladbach ne sont qu’à 5 et 6 points du leader, et ont chacun montré cette saison qu’ils pouvaient prétendre au trône. Plus généralement, le niveau se resserre en haut de tableau entre ces équipes, ainsi que des habitués comme le Bayer Leverkusen, Schalke 04 ou encore Wolfsburg. De la densité et la qualité pour une fin de saison animée : Deutsche Qualität.
La flamme européenne
En Bundesliga, les quatre premiers se qualifient pour la Ligue des champions. Mais ils sont encore cinq prétendants au moment de la reprise, cinq prétendants qui se tiennent en 8 points entre le Bayern Munich (1er) et le Bayer Leverkusen (5e). Le grand perdant de cet affrontement à cinq sera qualifié pour l’Europa League, pour laquelle il restera une place. Et là, quatre équipes se tiennent en deux points (Schalke, Wolfsbourg, Fribourg, Hoffenheim). Plus que jamais, la lutte pour l’Europe anime l’Allemagne.
De l’attaque, encore de l’attaque, toujours de l’attaque
Pas le plus regardé des grands championnats européens, la Bundesliga est pourtant le plus spectaculaire d’entre eux. Si la reprise se fait malheureusement sans les supporters allemands, qui en temps normal assurent des ambiances exceptionnelles dans des stades toujours plein à craquer, elle n’en reste pas moins un feu d’artifice. Ainsi, avec 3,12 buts de moyenne par match cette saison, le championnat d’outre-Rhin est le meilleur d’Europe en la matière, devant l’Angleterre (2,84 buts par match) et la Serie A italienne (2,69). Avec 2,57 et 2,49, l’Espagne et la France ferment la marche. Alors, à défaut de public, préparez-vous à une pluie de buts sous le soleil allemand.
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En Bundesliga, le soleil se lève à l’ouest
Depuis la réunification de l’Allemagne en 1991, les clubs de l’ex-RFA ont la part belle en Bundesliga. C’est simple, aucun titre de champion n’a été obtenu par un club d’ex-RDA. Pire, ils ne sont que deux cette saison à évoluer dans l’élite du foot allemand : l’Union Berlin et le RB Leipzig. Et encore, le club Red Bull a été fondé en 2009 et incarne tout ce que les nostalgiques des clubs d’ex-RDA exècrent. D'ailleurs, depuis 1991 et la fusion des deux championnats, seulement 7 clubs d’ex-Allemagne de l’Est ont pu prendre part à la Bundesliga, souvent pour y jouer des rôles de figurant : le Dynamo Dresde (quatre saisons), le VFB Leipzig (une saison), Hansa Rostock (douze saisons), l’Energie Cottbus (six saisons) et l’Union Berlin. Ce dernier, qui dispute sa première saison à ce niveau, incarne à lui seul la “résistance” du foot de l’est face aux mastodontes de l’ouest.
Qu'est-ce qu'un “Borussia” ?
Pas plus qu’il n’y a “qu’un seul Olympique” en France, il n’y a “qu’un seul Borussia” en Allemagne. En Bundesliga, ils sont deux : Dortmund et Mönchengladbach. Mais que signifie ce terme ? Pour Dortmund, selon la légende, il vient d’une marque de bière disparue, dont une ancienne affiche dans un barre a inspiré les créateurs du club. Voilà pour le mythe. Le club, lui, ajoute qu’il s’agissait aussi de rendre hommage à la Prusse, dont beaucoup d’immigrés du quartier venaient. A Mönchengladbach, il fait écho à cette même Prusse directement puisque “Borussia” est la forme latine du mot. Créé à l’époque de l’unification de l’Allemagne, le club a suivi l’élan patriotique en prenant cette appellation.
Un fort accent français
La Bundesliga est devenue une terre fertile pour les joueurs français. Au début du siècle, les joueurs tricolores évoluant outre-Rhin se comptaient sur les doigts d’une main (Lizararu, Micoud, Sagnol, Ismaël, Ribéry…). Cette saison, ils sont 26, contre 30 en Angleterre, 24 en Espagne et 19 en Italie. Autrement dit, le foot allemand a pris l’accent français. D’autant plus que la plupart des Bleus concernés jouent dans des clubs de premier rang comme le Bayern (Tolisso, Hernandez, Coman, Pavard, Cuisance), à Dortmund (Zagadou) ou à Gladbach (Pléa, Thuram, Doucouré). Cocorico.
Un géant Vert en danger
En France, l’arrêt de la saison a peut-être sauvé l’AS Saint-Etienne, 17e de Ligue 1 et loin d’être maintenue. Outre-Rhin, un autre club mythique au maillot vert se trouve dans de sales draps : le Werder Brême. Avant dernier du championnat avec quatre points de retard sur le 16e, le club aux quatre titres de champion, et aux six coupes d’Allemagne est en grand danger. Le Werder pourrait connaître une relégation en seconde division pour la première fois depuis 1980, ce qui serait un cataclysme pour le club. Mais pas forcément une surprise puisque depuis plusieurs saisons, d’autres historiques sont passés par la case D2, comme Hambourg ou Stuttgart.
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