Coupe du monde 2018 : Au bord du gouffre, l'Allemagne sauvée par Toni Kroos contre la Suède
Et Toni Kroos expédia sa frappe pleine lucarne ! Le miracle allemand a eu lieu et le sauveur n’est autre que le joueur du Real Madrid. Au bout du temps additionnel (95e), le milieu de terrain a logé son coup-franc côté opposé, offrant la victoire à une Allemagne au bord du gouffre dans cette rencontre.
L'efficacité de Toivonen
Elle était vexée de sa défaite inaugurale contre le Mexique (0-1). Alors, dès le coup d’envoi, la Mannschaft a pris le taureau par les cornes, bien décidée à ne pas sortir (piteusement) d’une compétition dont elle est tenante du titre, et pour laquelle elle s’est qualifiée sans avoir perdu un seul des dix matches de la phase éliminatoire. Marco Reus est le premier à mettre à contribution la défense suédoise, voyant sa volée repoussée sur la ligne (3e). Malgré une domination à outrance, la troupe de Joachim Löw est tout proche de se faire crucifier. Sur un contre, Marcus Berg se retrouve en face-à-face avec Manuel Neuer mais ne conclue pas, la faute à un retour in-extremis de Jérôme Boateng qui a tout de même déséquilibré l’attaquant au passage (13e). Le pénalty n’était pas loin.
Malgré cette alerte, les Allemands continuent de garder le pied sur le ballon. A tel point qu’ils rentreront aux vestiaires avec 75% de possession ! Mais rien n’y fait et les vainqueurs de l’édition 2014 vont même se faire surprendre à la demi-heure de jeu. Sur une perte de balle, Ola Toivonen est lancé par Sebastian Larsson. L’attaquant suédois résiste au retour d’Antonio Rüdiger et lobe un Neuer sorti de ses buts (32e). Une efficacité redoutable du joueur de Toulouse, lui qui n’a pas marqué de la saison en Ligue 1 mais qui trouve le chemin des filets sur son deuxième tir dans cette Coupe du monde. Un coup dur alors que Löw a été contraint de sortir Sebastian Rudy (nez cassé) quelques instants auparavant. Ilkay Gündogan, son remplaçant, ne tarde pas à se mettre en jambes et oblige Robin Olsen à la parade (39e). Mais c’est bien celle de Neuer, juste avant la pause, sur une tête de Berg (40+2e), qui permet à l’Allemagne de maintenir un espoir de qualification.
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Le rempart Olsen impuissant
Au retour des vestiaires, le scénario est le même qu’au coup d’envoi. L’Allemagne s’appuie alors sur Mario Gomez pour rester en vie dans cette Coupe du monde. Tout juste entré en jeu à la place d’un Julian Draxler transparent durant le premier acte, l’attaquant de Stuttgart dévie un centre de Timo Werner qui profite à Marco Reus. Le milieu de terrain pousse de manière peu académique le ballon au fond des filets (47e). Et redonne espoir à une nation en perdition. La pression s’accentue alors sur la surface suédoise et Müller voit sa tête finir dans le petit filet extérieur (50e), tandis que Jonas Hector ne donne pas assez de puissance à sa frappe (56e). Les occasions se multiplient mais les Nordistes ne craquent pas. A contrario d’un Boateng coupable de deux fautes sur Forsberg (71e) puis Berg (82e) qui ont contraint M. Marciniak à expulser le défenseur du Bayern Munich.
Rien n’a souri aux Allemands. Une incroyable parade d’Olsen empêche une tête de Gomez de finir sous la barre suédoise (87e), avant que le portier ne soit sauvé par son poteau gauche, détournant une frappe de Julian Brandt (90+2e). Malgré 4 arrêts durant le match, il ne pourra rien sur la frappe chirurgicale de Kroos, à gauche de sa surface (90+5e). (Presque) comme d’habitude, à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. Mais la bande à Löw est loin, loin de s’être rassurée.
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