Burkina et Guinée dos à dos
Les Etalons n'ont qu'un point au compteur après leur défaite initiale contre le Gabon (2-0), alors que le Nzalang nacional en détient deux (1-1 face au Congo en match d'ouverture). Le Burkina a dominé la rencontre et s'est procuré les occasions les plus nettes, mais a encore cruellement manqué de réalisme et de ressources physiques pour bien terminer le match. Au rayon des occasions justement, chaque équipe a eu sa mi-temps, les Etalons la première, le Nzalang la seconde, et c'est déjà, en soi, un petit exploit de la part de la sélection locale pour sa 2e CAN, après celle de 2012 déjà sur son sol (coorganisée avec le Gabon).
Le Burkina avait déjà vendangé avant la pause, par Pitroipa, face au Gabon. Cette fois, ce sont les frères Traoré qui ont failli ouvrir le score: Alain trouvait par deux fois le poteau (19e, 39e), et la frappe excentrée de son cadet Bertrand était sortie par le gardien (40e). Failli ouvrir le score, et cela résonne comme une faillite. En seconde période, les Traoré ont de nouveau tenté leur chance, sans cadrer. Au moins se sont-ils mis en évidence, contrairement à Bancé, titularisé en pointe et sans grand impact, ou même Pitroipa, plutôt discret et qui peine à retrouver le rayonnement qui l'avait consacré meilleur joueur de la CAN-2013.
Les Etalons se sont encore affaissés physiquement en seconde période, ce qui s'explique peut-être par le manque de compétition de nombre d'entre eux en club, contrairement à leur situation en 2013. La Guinée équatoriale a été plus maladroite, notamment Kike Boula, qui manquait le cadre à bout portant (48e) et annihilait une contre-attaque bien menée (73e), tout comme Doualla (56e). Le capitaine Nsue, buteur contre le Congo samedi (1-1), s'est démené sans s'illustrer. Mais au classement, elle est devant, et le Burkina bon dernier.
Le Congo plus réaliste que le Gabon
Le Congo, insolent de réalisme, a pris une belle option pour les quarts de finale en s'emparant de la tête du groupe A (4 points) au détriment du Gabon (1-0), à Bata. Grâce à un but de leur capitaine Oniangue, les Diables rouges de Claude Le Roy ont même écrit une page d'histoire dans cette CAN-2015, puisque leur sélection restait sur 13 matches sans la moindre victoire en Coupes d'Afrique (6 nuls, 7 défaites), la dernière remontant à... 1974 ! Le Gabon (3 points) reste bien placé grâce à son succès initial face au Burkina Faso (2-0), mais a pu mesurer la cruauté de ce sport quand l'efficacité devant la cage fait défaut, et quand elle sourit à un adversaire d'un froid réalisme.
Car le Gabon a d'emblée pris les commandes de la rencontre et placé ses attaques, même si le cadre se dérobait pour Bulot (4e), Evouna (19e) et Ndong (25e). Aubameyang cadrait son coup franc, lui, mais sur le gardien (45e+1). Les Panthères ont cependant semblé payer ces efforts infructueux: elles se sont ensuite assoupi, à l'image d'un Aubameyang quelconque après la pause. Et Madinda, bien placé, a manqué l'égalisation (81e). Les Congolais, eux, s'étaient promis de mieux démarrer après leur première période apathique contre la Guinée équatoriale (1-1) lors du match d'ouverture de samedi, qui s'expliquait par leurs éreintantes conditions d'arrivée au stade. Or mercredi, ils ont de nouveau été transparents pendant 45 minutes.
Au moins ont-ils parfaitement réussi une autre entame, celle de la seconde période, avec ce but d'Oniangue qui profitait d'un cafouillage dans la surface et d'une absence de la défense gabonaise (48e). Le milieu de Reims aurait pu doubler la mise dans la foulée si sa volée puissante n'avait visé le gardien (54e). Une 3e journée reste à jouer (Gabon-Guinée équatoriale et Congo-Burkina Faso): de quoi chambouler le classement ?
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