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CAN 2019 : place aux quarts, et au VAR

Les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations débutent ce mercredi avec les matches entre le Sénégal et le Bénin et l'Afrique du Sud et le Nigeria. Un stade de la compétition qui marque l'arrivée de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), qui a suscité de vives polémiques durant la Copa America et la Coupe du monde féminine en France.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 4min
  (GIUSEPPE CACACE / AFP)

La revoilà! La VAR, contestée en Afrique après la polémique de la dernière finale de la Ligue des champions, pourra être utilisée à partir des quarts de la CAN, qui débutent mercredi. Sur le terrain, à suivre: Sénégal-Bénin et Nigeria-Afrique du Sud avant le très attendu Algérie-Côte d'Ivoire jeudi.

"Tout le matériel a été réceptionné, les essais ont commencé", a déclaré vendredi le secrétaire général de la CAF Moaz Hajji. Jusque-là, "tout se passe bien." Et le jour du match? En Egypte, l'enjeu autour de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) dépasse le fait de savoir si un joueur a touché le ballon de la main, ou si un attaquant était hors-jeu: c'est une partie de la crédibilité de l'organisateur qui se joue.

Le foot africain a été ébranlé par le scandale de la finale retour de C1 entre le Wydad Casablanca et l'ES Tunis fin mai, donnée à rejouer par l'instance après que les Marocains ont quitté le terrain en cours de partie pour protester contre une panne de la VAR. Si le sort de ce match devrait se finir devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), il en est déjà ressorti un perdant, la CAF, qui n'a pas encore réussi à faire accepter cette nouvelle technologie sur le Continent.

Polémique au Ghana

Pour sa grande vitrine internationale, son président Ahmad Ahmad a voulu temporiser en n'installant la vidéo qu'à partir des quarts, au lieu de la phase de poules. "C'est une mesure de prudence", a souligné le Malgache.

Pour l'organisation, qui s'enorgueillit de la bonne tenue de la plus grande CAN de l'histoire, à 24 pays, le succès ne sera pas total si l'utilisation de la VAR refait jaser, comme cela a été le cas ces dernières semaines lors du Mondial féminin en France et la Copa América au Brésil. Son absence a déjà fait des mécontents. Le sélectionneur du Ghana James Kwesi Appiah s'est plaint du manque de VAR lors du 8e perdu contre la Tunisie (1-1 a.p., 5-4 aux t.a.b.), durant lequel un but pour son équipe a été annulé pour une main inexistante. "Le VAR va beaucoup aider le football africain. Si nous l'avions eu, on aurait pu avoir un résultat différent", a indiqué le coach.

Les organisateurs assurent que tout sera prêt: "La VAR nécessite non seulement du matériel mais aussi de l'expertise. Nous sommes en phase aujourd'hui avec tout l'arbitrage africain pour mettre en place des formations pour que ces arbitres puissent être homologués VAR à l'international", a déclaré Hajji.
 

"Un plus"

"J'espère que ça va fonctionner jusqu'au bout et qu'il n'y aura pas de problèmes techniques", a estimé le sélectionneur du Bénin Michel Dussuyer, partisan de cette technologie. "L'utilisation de la VAR est un plus pour le football parce que ça vient corriger des injustices. Un jour, ça peut vous servir, l'autre jour, vous desservir."

Qui va en profiter, qui va protester ? Le tableau final, délesté de grands favoris comme le Maroc, l'Egypte et le Cameroun, semble très ouvert. Sans avoir été impressionnants durant la première phase, le Nigeria, face à l'Afrique du Sud mercredi au Caire (21h00), et la Tunisie, contre Madagascar le lendemain (18h00) au stade Al-Salam, sont bien placés pour s'inscrire dans le dernier carré.

Mais tous les regards seront tournés vers le Sénégal et l'Algérie, les deux plus sérieux candidats pour le titre. Les Fennecs passeront un test face aux imprévisibles Ivoiriens de Nicolas Pépé, jeudi à Suez (18h00), quand les Lions de la Teranga feront face à la surprise béninoise, mercredi (21h00). "Je ne suis pas trop fan de la VAR mais ça peut nous aider comme nous pénaliser. Après, on n'a pas le choix. On va faire avec mais on ne va pas se fier à la VAR, on va jouer notre football et montrer ce que c'est le Sénégal", a expliqué le défenseur Salif Sané.

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