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CAN/Côte d'Ivoire. Renard: "Il faut passer à des choses moins bling bling"

Hervé Renard, le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, a estimé ce samedi que son équipe devait "passer à des choses moins bling bling" après la retraite de la légende Didier Drogba et de plusieurs membres de la génération dorée, à trois jours de son entrée en lice à la CAN 2015, ce mardi contre la Guinée.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Vous êtes arrivés vendredi en Guinée Équatoriale. Comment se passe votre  acclimatation?
Hervé Renard: "Pour nous, tout va bien. Le staff technique et les joueurs connaissent  cet endroit, puisque la Côte d'Ivoire était déjà là il y a 3 ans. Maintenant,  il faut s'adapter aux conditions d'une Coupe d'Afrique. Il faut s'acclimater à  tout. Quand on vient d'Abou Dhabi (lieu du stage de préparation, ndlr) où les  terrains ressemblent à des greens de golf, c'est plus difficile mais on savait  à quoi s'en tenir. Il faut remettre les têtes dans le droit chemin mais nous,  on n'a pas de problèmes particuliers pour l'instant."
   
Yaya Touré ne s'est pas entraîné samedi. Y a t-il un souci?
HR: "Non. Comme il a beaucoup joué entre Noël et le Jour de l'An avec  Manchester City, il voulait couper un peu aujourd'hui, à 72 heures du 1er  match. Sinon, il n'y a aucun blessé, pas de soucis."
   
Comment se sentent vos joueurs?
HR: "On a passé un super stage, où les joueurs ont été très réceptifs et les  entraînements de qualité. Donc pour l'instant tout est beau mais le plus  important c'est la compétition et il n'y a pas beaucoup de temps. Dès mardi, il  va falloir être très concentré contre la Guinée."
   
Vous faîtes partie des grands favoris. Sentez-vous la pression monter  petit à petit?
HR: "Non. On est à chaque fois attendu, mais il y a quelques variantes  depuis les années précédentes. Le groupe a été très rajeuni et si on se réfère  aux qualifications, on ne peut pas faire partie des favoris. Mais quand un  adversaire affronte la Côte d'Ivoire, il y a tout ce que cela comporte: trois  Coupes du monde consécutives, des joueurs qui jouent dans les plus grands  clubs. Mais il faut retrouver plus de cohésion collective pour pouvoir  prétendre à quelque chose."
   
Didier Drogba n'est plus là. Comment on gère une telle absence?
HR: "S'il n'est pas là, c'est parce qu'il n'a pas voulu venir. Sinon, il  aurait été certainement là."
   
Vous auriez souhaité sa présence?
HR: "Bien sûr. On ne peut pas se passer des meilleurs joueurs dans une  grande compétition. Maintenant la page est tournée. Il ne s'est pas prononcé en  septembre, mais en août. Il faut faire avec. Comme je le disais, l'effectif  n'est plus le même par rapport à la Côte d'Ivoire, finaliste en 2010 et 2012.  Il faut passer à des choses moins bling bling mais plus efficaces."
   
Il y a quand même encore de grands noms, Yaya Touré, Wilfried Bony...
HR: "Wilfried, c'est un buteur mais il faut le mettre dans de bonnes  conditions. Yaya, ce n'est même pas la peine d'en parler. Depuis 4 ans, c'est  le meilleur joueur africain, ce n'est pas par hasard. Maintenant, il faut  construire une équipe autour de lui capable d'avoir une bonne homogénéité et un  équilibre. C'est le plus difficile en football. Il ne suffit pas d'associer des  noms. Si on met Messi avec Ronaldo et Ibrahimovic, je ne sais pas si cela peut  marcher. Pourtant ce sont les 3 meilleurs attaquants. Il faut avoir la volonté  de bien faire ensemble."
   
Quel est votre état d'esprit d'un point de vue personnel après votre  expérience en Ligue 1 à Sochaux?
HR:"Je suis heureux d'être ici, fier d'être à la tête de la Côte d'Ivoire.  Vous connaissez mon caractère, je ne suis pas venu ici pour faire de la  figuration. J'ai eu une expérience fantastique dans un club merveilleux qui m'a  donné ma chance en Ligue 1. On a fini 6e dans les matches retours, cela n'a pas  suffi. Mais c'était exceptionnel. Cela aurait pu mieux se terminer mais je suis  persuadé que Sochaux va réussir à remonter cette année."

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