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Côte d'Ivoire - Ghana: Hervé Renard est serein

Le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Hervé Renard, estime que "c'est le bon moment" pour voir la Côte d'Ivoire remporter une deuxième Coupe d'Afrique des Nations, les Elephants affrontant en finale le Ghana, dimanche.
Article rédigé par franceinfo
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A quel match vous attendez-vous ?
Hervé Renard: "Le premier match dans le tournoi a été très difficile pour les deux  équipes. Depuis, elles ont beaucoup progressé, y compris en défense. Ce sera un  match très difficile, avec deux très bonnes équipes, deux pays très forts en  Afrique depuis longtemps. Ce ne sera pas facile, mais ça fait longtemps qu'il  n'y a pas de finale facile. On est sur la même ligne. Les deux équipes ont  perdu leurs deux dernières finales. Peut-être qu'on a un avantage  psychologique, parce que la CAN remportée par la Côte d'Ivoire en 1992 l'a été  contre le Ghana. En 2006 et en 2012, la Côte d'Ivoire n'était pas loin  (défaites ivoiriennes en finale aux tirs au buts, ndlr). Maintenant, c'est le  bon moment".

Sur quoi le match se jouera-t-il ?
HR: "Pour nous, il s'agit de bien fermer leurs joueurs offensivement  importants. Leur métronome est André Ayew, en grande forme actuellement. Ils  ont aussi Atsu à droite et Mubarak (Wakaso) au milieu, capables de faire la  dernière passe et marquer. Ils ont des joueurs très solides, mais on a les  mêmes arguments. Ce sera très serré. Peut-être que ça se décidera sur coup de  pied arrêté, où on est très performants. On n'a pas de crainte spéciale".

Quid de Yaya Touré ?
HR: "J'avais dit avant la demi-finale qu'il serait présent, et on l'a vu:  son but fantastique n'est pas venu par hasard. Ce genre de joueurs fantastiques  sont toujours prêts pour les matches importants, ils n'ont pas la pression.  L'adrénaline de la compétition les rend différents".

Vous connaissez très bien de nombreux joueurs ghanéens...
HR:
"Entre mes passages au Ghana (comme adjoint du sélectionneur Claude Le  Roy en 2007-2008, ndlr) et à Sochaux (octobre 2013-2014), je connais neuf  joueurs, notamment deux défenseurs, Boye et Afful, je connais leurs points  forts et points faibles. C'est mieux de bien connaître les joueurs. Si vous  ignorez le bon jeu de tête de Gyan ou les qualités d'André Ayew, vous  rencontrez des problèmes. Au Ghana, c'était mon arrivée en Afrique, c'était un  rêve, fantastique. Mais il n'y aura pas de cadeau à faire, il faudra encore une  fois battre le Ghana".


A quel moment avez-vous senti le déclic au sein de votre équipe ?
HR: "Contre le Cameroun (1-0 lors du 3e match de poule, ndlr): là, on a  réussi à se sublimer, à montrer une force collective très importante. Peut-être  que cette équipe a moins de qualités que sa devancière, mais dans le foot les  qualités esthétiques c'est bien beau mais le plus important c'est de remporter  des trophées. Notre heure est venue".

Votre expérience de 2012, titré avec la Zambie, vous sert-elle ?
HR: "Mon aventure de 2012 me revient tous les jours. J'ai vécu quelque chose  de magique. Je n'ai pas envie de quitter ce stade demain (dimanche) avec une  autre issue que celle de 2012, c'est tellement magique de remporter un trophée  qu'il ne faut pas laisser passer cette chance, c'est impossible".

Avez-vous des nouvelles de Drogba ?
HR: "Non, je n'ai pas de nouvelles de Didier, mais je suis sûr qu'il sera  derrière l'équipe, le premier supporter de la Côte d'Ivoire. Si Drogba avait  été là, ç'aurait été la même chose. Quand une occasion se présente, il ne faut  pas la rater. Quand on subit des échecs, parfois ça vous rend plus fort, et un  jour vous atteignez la consécration, il faut que ce soit demain (dimanche) pour  certains joueurs, sinon ce sera trop tard".

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