La République Démocratique du Congo en demi-finale
Les "Léopards" affronteront mercredi en demi-finale le vainqueur du choc dominical Côte d'Ivoire-Algérie. Ils n'étaient plus apparus dans le dernier carré continental depuis 1998. Ils restaient aussi sur neuf matches sans victoire en CAN. "On n'a pas envie de rentrer sans avoir gagné", avait prévenu vendredi leur sélectionneur Florent Ibenge. Mission accomplie, de surcroît dans un derby intercongolais, entre deux pays frères quoiqu'aux relations politiquement fraîches. Le Congo de Claude Le Roy (8e CAN pour l'entraîneur français, un record), de son côté, a tout de même réussi son tournoi puisqu'il a connu en 2015 sa première victoire dans une CAN depuis 41 ans.
Le Roy s'est d'ailleurs plaint du quatrième arbitre, "pas été assez diligent pour faire entrer un joueur", moment où son Congo a encaissé un but. "On était un peu trop euphoriques après le deuxième but, c'est un manque d'expérience au haut niveau, au lieu de rester très concentré on a un peu papillonné pendant quelques minutes", a-t-il aussi relevé. Sur le terrain, c'était renversant. Les "Diables rouges" de Le Roy avaient fait parler leur réalisme... diabolique en inscrivant deux buts sur leurs deux seules occasions, par Ferebory (55e) et Bifouma (62e), devenu le meilleur buteur de la CAN avec sa 3e réalisation. Mais la RDC a eu les ressources pour revenir par Mbokani (65e), Bokila (75e), et s'imposer grâce à Mpela (81e) et encore Mbokani (90e+1).
Deux barres
Les "Léopards" ont pourtant mis du temps à trouver le geste juste, notamment dans une première période qui souffrait d'un manque de rythme patent. La faute au climat émollient, il faisait très lourd à Bata ce samedi... Peut-être aussi la faute à un enjeu propice à tétaniser les acteurs. La partie ne s'est emballée qu'autour de l'heure de jeu, avec trois buts en dix minutes, et davantage d'allant dans le jeu. Le match a été largement siglé RDC en terme de possession et d'occasions, mais le dernier geste demeurait désespérément défaillant, par mollesse ou manque de lucidité. Une série d'occasions: des tentatives non cadrées ou trop aisées pour le gardien adverse (3e, 9e, 14e, 15e, 35e, 66e, 72e). Et quand ils resserraient la mire sur le cadre, c'était en plein dedans en frappant deux fois la barre, d'une demi-volée de Bolasie sur une remise de Mbokani (53e), et sur un coup franc de Kasusula (59e).
Bolasie et Bokila, les ailiers, profitaient de côtés rendus poreux par leurs vis-à-vis Bissiki et Baudry, et Mbokani se montrait encore très précieux dans son rôle de point de fixation en pointe. Il était récompensé d'un doublé, et le coaching de Florent Ibenge l'était aussi, puisque le but du 3-2 a été marqué sur un coup franc de Kebano dévié de la tête par Mpela, deux joueurs entrés en jeu. A la longue, la ténacité des "Léopards" a fini par payer, leur domination a fini par se traduire au score. Il fallait des Congolais en demi-finale, ce seront ceux de Kinshasa.
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