Le Mali en quarts de la CAN
Le Mali aux anges
Le tableau des quarts
Samedi
(17h00) Zambie-Soudan à Bata
(20h00) Côte d'Ivoire - Guinée équatoriale à Malabo
Dimanche
(17h00) Gabon - Mali à Libreville
(20h00) Ghana - Tunisie à Franceville
Les calculs arithmétiques et projections compliquées des différents scénarios possibles ont-il paralysé les Maliens pendant une heure? En tout cas, les Aigles du Mali n'avaient rien d'oiseaux de proie mercredi soir face aux moineaux du Botswana. Les hommes d'Alain Giresse ont proposé un jeu lent et prévisible face à une équipe, qui, regroupée à onze derrière, visait visiblement le nul 0-0, histoire de ne pas repartir de sa première CAN avec un 0 pointé. L'appétit vient en mangeant et c'est le Botswana qui ouvrait le score sur un contre rondement mené par Moatlhaping Moemedi et conclu par Ngele Mogakolodi (51).
Ce but avait le mérite de sortir quelque peu le Mali de sa léthargie. Cinq minutes plus tard, Garra Dembélé reprenait à bout portant un ballon détourné d'un arrêt réflexe par le gardien Marumo Modiri sur une tête de Modibo Maïga (56e). Ousmane Coulibaly trouvait ensuite la transversale (68e) avant que Seydou Keita d'un astucieux tir brossé d'en-dehors de la surface ne donne la victoire au Mali pour son 15e but en sélection (2-1). Pas de quoi pavoiser... Une fois la victoire assurée, encore fallait-il attendre que la Guinée ne gagne pas contre le Ghana (ou en marque 4...) à Franceville. Au coup de sifflet final, les Maliens, enlacés sur le terrain, ont dû attendre six longues minutes sur le terrain pour connaître leur sort. Avant d'exploser de joie et de fêter longuement la qualification avec leurs supporteurs, pour la plupart des immigrés employés à des taches subalternes au Gabon.
Les regrets de la Guinée
Longtemps la Guinée regrettera sa défaite initiale face au Mali. Ce match maîtrisé mais perdu aura pesé lourd dans la campagne des Guinéens. Au coup d'envoi contre le Ghana, la Guinée voulait encore y croire. Plus incisive, elle se projetait mieux vers l'avant et sa vivacité semblait décontenancer un Ghana plus lourd, plus lent. Manquait cependant la précision dans la finition. Ou quand la vitesse tourne à la précipitation. Les Black Stars montraient des difficultés à entrer dans un match, un mal décidément récurrent, même s'ils relevaient légèrement la tête par la suite. A part une poignée de courses en seconde période, leur leader offensif Andre Ayew peinait à exister, l'avant-centre Gyan aussi (remplacé à un quart d'heure du terme).
Mais c'est aussi décidément dans la culture de ce Ghana-là de paraître ballotté pour mieux surprendre son adversaire, à la faveur d'un réalisme extrême. Il ouvrait ainsi le score par Badu d'un geste magnifique (il se lève le ballon pour expédier un missile lointain en demi-volée, 28e).
Pas grand-chose d'autre à se mettre sous la dent côté ghanéen. Une frappe d'Inkoom, non cadrée, à la suite d'un cafouillage (41e), et une autre de Gyan bien captée par le gardien à ras du poteau (45e+1). De quoi couper les jambes du Syli national ? Non. Et l'égalisation ne fut pas moins spectaculaire, avec une superbe frappe lobée depuis un angle excentré d'Aboubacar Camara (45e+2). Cet emballement soudain en fin de première période retombait pourtant comme un soufflé. La fatigue gagnait, le découragement aussi. L'exclusion de Mamadou Dioulde Bah (70e) achevait de doucher les espoirs guinéens.
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