: Reportage CAN 2024 : rumba en tribune et réalisme sur le terrain, les Congolais donnent la leçon aux Guinéens
Trente-six ou même 37 degrés selon les thermomètres dans la journée, vendredi 2 février à Abidjan (Côte d'Ivoire), à peine moins à 21 heures au moment du coup d’envoi, le quart de finale de la CAN 2024 entre la RDC et la Guinée aura été très chaud, au propre comme au figuré, d’ailleurs. Parce que sur le terrain, même entre francophones, les deux équipes ne se sont pas épargnées. Mais après tout, comment aurait-il pu en être autrement. En football, c’est bien connu, plus on se connaît, plus on se rentre dedans et les 35 000 spectateurs présents au stade Alassane-Ouattara ont assisté à un match âpre et disputé, tendu, tout en fierté.
Avec sept joueurs congolais évoluant en France et huit dans le camp guinéen, cette rencontre avait des airs de cousinade, mais les acteurs ont chanté une tout autre chanson. Les tribunes, assez largement acquises à la cause guinéenne, ont commencé par se réjouir de l’ouverture du score de Mohamed Bayo sur pénalty à la 20e minute de jeu. Déjà auteur du but de la victoire en huitième de finale, le Havrais n’aura pourtant pas dansé bien longtemps, puisque Chancel Mbemba, en bon capitaine, égalisait dès la 27e minute pour la RD Congo.
"Nous avons transpiré autant que les joueurs"
Un but partout à la mi-temps, la leçon de rumba… et de réalisme des Congolais pouvait débuter. Dans les tribunes d’abord, où les supporters des Léopards n’ont pas arrêté de chanter, dans une sorte de transe, aussi belle et collective qu’inoffensive. Et sur le terrain évidemment, où les joueurs entraînés par le Français Sébastien Desabre ont marqué deux fois sur leurs deux seuls tirs cadrés de la seconde période, aux 65e et 82e minutes, par Yoan Wissa sur pénalty et Arthur Masuaku sur coup franc.
"Nous avons transpiré autant que les joueurs ! La victoire, ça fait du bien !", s'enflamme une Congolaise après le match. Rumba et réalisme, c’était donc le cocktail gagnant pour la RDC qui verra les demi-finales de cette CAN. Face à elle, mercredi prochain à Abidjan, le vainqueur de Mali-Côte d’Ivoire qui se joue samedi en fin d’après-midi à Bouaké. La tâche s’annonce peut-être encore plus ardue pour les Congolais, mais dans une compétition qui a déjà vu de nombreux favoris se ramasser, les Léopards possèdent de bonnes têtes d’outsiders. "Cette Coupe est congolaise ! C'est notre Coupe !" veut croire un supporter. Champions d’Afrique par deux fois, en 1968 et en 1974, les Congolais peuvent encore espérer renouer avec leur glorieux passé.
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