: Vidéo Catastrophe de Furiani : "Je suis contre la décision" de ne plus jouer le 5 mai, témoigne Jacques Vendroux, survivant du drame
En hommage aux victimes de la catastrophe du stade de Furiani, l'Assemblée nationale a voté jeudi pour interdire les matches de football professionnels en France chaque 5 mai.
Jacques Vendroux, consultant football de franceinfo, présent dans le stade de Furiani le jour de la catastrophe qui a fait 18 morts en 1992, s'oppose à la décision de l'Assemblée nationale, qui veut commémorer le drame en interdisant les matches de football chaque 5 mai. Les députés ont voté cette mesure jeudi 13 février en hommage aux 18 morts et milliers de blessés causés par l'effondrement d'une tribune du stade de Furiani, le 5 mai 1992, en Corse lors d'un match de Coupe de France entre Bastia et Marseille.
"On rajoute de la peine à la peine"
"Je suis contre cette décision qui a été prise, je l'ai dit (…) Parce qu'on rajoute de la peine à de la peine", déplore Jacques Vendroux. "Le 5 mai, il n'y aura pas match de Ligue 1, de Ligue 2 et de Nationale. Je trouve que ce n'est pas bien parce qu'on est déjà tristes. Est-ce qu'on a attendu qu'il n'y ait pas de matches de football pour avoir de la peine ?", s'interroge-t-il.
"Cet événement, ce drame, il a eu lieu il y a 28 ans. Moi, depuis 28 ans j'y pense tous les jours, témoigne Jacques Vendroux, qui a été gravement blessé ce jour-là. J'ai eu la chance de m'en sortir, il y a eu des morts, de nombreux morts, des personnes paraplégiques, leur vie a complétement changé."
Je ne comprends pas que l'on supprime les matches de football
Jacques Vendroux, gravement blessé lors du drame de Furianià franceinfo
Jacques Vendroux craint que la décision de l'Assemblée nationale ait l'effet inverse qu'espéré : "On est en train d'oublier quelque chose qu'il ne faut pas oublier". Il aurait préféré plutôt des "commémorations", comme par exemple "commencer les matches avec un quart d'heure de retard, faire une minute de silence ou une salve d'applaudissements avant les matches, en souvenir de Furiani. Là on en aurait parlé dans les journaux, à la radio, à la télévision." "Je ne suis jamais passé à autre chose, et je ne passerai jamais à autre chose", a affirmé Jacques Vendroux.
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