Le patron, c'est Chelsea !
Quand Arsenal retrouve Didier Drogba, c'est toujours la même rengaine: l'Ivoirien marque. Et généralement, ça sourit à Chelsea. Le derby londonien a une fois encore viré au bleu, entre des Blues qui ont fait parler leur expérience et des Gunners volontaires, mais qui se sont heurtés à une défense intraitable. La faute à un attaquant de Chelsea toujours aussi intenable, auteur d'un but somptueux du talon, terme d'une action tellement limpide des hommes de Carlo Ancelotti qu'elle ne pouvait se terminer que par un but, certes inscrit avec l'aide du poteau (1-0, 39e). Ramires s'arrachait pour récupérer la balle, ouvrir en profondeur pour Cole qui prenait de vitesse la défense d'Arsenal avant de centrer pour Drogba au premier poteau.
Squillaci était trop court, trop lent et pas assez vif pour résister au capitaine des Eléphants. Son après-midi, comme celle de l'ensemble de la parfois trop fébrile défense des Canonniers, fut un long supplice. Drogba, Malouda et même Anelka, peut-être le plus discret du trio, ont fait tourner les têtes par leurs déplacements incessants. Les alertes ont été multiples. Fabianski, souvent décrié, a retardé l'échéance en détournant un tir de Drogba (35e). Mais l'ancien Marseillais, transparent face à City le week-end dernier et largement critiqué pour cela, avait à cur de montrer l'étendu de son talent. Quoi de mieux que son souffre-douleur préféré pour briller ? Treize confrontations, autant de buts, on frise le favoritisme
Grave blessure pour Ben Arfa
Loin de regarder l'attaque de Chelsea évoluer, Arsenal n'a pas démérité, faisant très souvent jeu égal avec son hôte du jour, notamment au milieu du terrain, malgré l'absence de Cesc Fabregas. Et la donne aurait pu être toute autre si Koscielny avait cadré sa reprise de la tête dès la 1re minute. Chamakh et Arshavin (8e, 28e) ont beaucoup tenté, mais trop souvent trouvé les mains de Cech. Si le ballon était la majeure partie du temps dans les pieds des hommes d'Arsène Wenger, la défense des Blues n'a pas cédé un pouce de terrain, toujours aussi bien organisée et solide (2 buts encaissés en 7 matches). De loin, Nasri est passé tout près de faire mouche (32e) tout comme Chamakh de la tête (81e). Pas de quoi faire trembler leurs adversaires en défense ni les arrêter en attaque. Pourtant, Chelsea aussi a eu son lot de ratés. Tout d'abord par Anelka qui manquait le KO, après une énorme bourde Squillaci, en frappant à côté du but vide (60e). Essien en faisait trop et voyait Fabianski repousser son tir (87e). Entre temps, Alex avait assuré le coup et la victoire sur un coup franc supersonique (2-0, 85e). Arsenal peut contempler le chemin qui reste à parcourir à sa jeune équipe pour jouer les premiers rôles (4e à 7 points).
Après son premier revers subi à Manchester City le week-end dernier (0-1), Chelsea remet la marche en avant en signant une 6e victoire en sept journées. Les Blues creusent l'écart sur la concurrence désormais emmenée par ces mêmes Citizens, vainqueur de Newcastle 2-1. Un match marqué par la lourde blessure d'Hatem Ben Arfa. Le Français des Magpies souffre d'une double fracture tibia-péroné à la jambe gauche après un vilain tacle de Nigel De Jong qui n'a même pas valu un coup de sifflet (3e). Un coup d'arrêt pour Ben Arfa qui prenait ses marques à Newcastle. Il pourrait être absent six mois.
La mauvaise journée, ce fut aussi pour Liverpool. Les Reds sont plus que jamais dans le rouge et semblent incapables de sortir la tête de l'eau cette saison. Car même à Anfield, ils ne font plus la loi, battus par le promu Blackpool (1-2). Fait rare, Liverpool est relégable (18e) après 7 matches. C'est le pire démarrage du club de la Mersey depuis 57 ans, date de sa dernière relégation.
Réactions:
Arsène Wenger (entraîneur d'Arsenal): "Nous devons êtreplus efficaces pour gagner des championnats. Nous ne pouvons pas nous permettrede perdre un match comme celui-là. Je suis désolé pour mon équipe parce que sonattitude et sa prestation ont été superbes. Je suis désolé que nous n'en soyonspas récompensés. Nous vivons dans un monde de réalité et si on ne saisit passes chances, on ne peut pas gagner les matches. Nous avons dominé le match defaçon étonnamment facile mais nous rentrons à la maison avec zéro point. Jesavais qu'en restant derrière et en leur permettant d'attaquer ils nouspuniraient. J'avais donc décidé de jouer dans leur moitié de terrain."
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