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Copa America – Brésil et Argentine sans certitudes avant les quarts de finale

Avant leur quart de finale face à la Colombie et au Paraguay, l’Argentine et le Brésil abordent la phase finale de cette Copa America avec l’esprit embrumé de doutes. Un jeu sans surprise marqué par l’absence de Neymar du côté auriverde, un manque de réalisme et un Messi encore en-dessous pour l’Albiceleste. Des méformes qui pourraient bien briser les espoirs des deux sélections à l'orée du dernier carré.
Article rédigé par Mathieu Aellen
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 S'ils se qualifient, le Brésil et l'Argentine se rencontreront en demi-finale de la Copa America (STRINGER / IMAGINECHINA)

Messi en recherche d’un match référence

Sevrée de titre continental depuis 1993, les supporters argentins attendaient impatiemment cette Copa America chilienne. Notamment parce que l’Albiceleste arrive avec des arguments la plaçant comme favori principal de cette compétition. Un statut de vice-championne du monde, des joueurs jouant dans les plus grands clubs européens et surtout, un Lionel Messi plus que jamais en forme au sortir de sa saison exceptionnelle avec le Barça de Luis Enrique. Mais malgré sa première place du groupe, les doutes sont bien présents dans les esprits des supporters argentins. Première de son groupe, l’Albiceste n’a pourtant pas brillé face à des sélections bien plus faibles. Seulement quatre buts marqués et un relâchement constant en seconde période qui ne donne pas une réelle impression de sérénité de la part de la sélection bleu ciel et blanc. Et comme toujours ces dernières années, celui autour duquel se cristallise toutes les critiques est évidemment Lionel Messi. Car celui qui est considéré comme le meilleur joueur du monde n’arrive pas à répéter les mêmes prestations en sélection que sous le maillot du Barça. Car il est le porte-drapeau d’une Argentine qui ne gagne plus de trophées. Car sans ces derniers, Messi sera toujours derrière Diego Maradona dans l’inconscient collectif argentin. La Pulga, très en vue lors du premier match face au Paraguay (2-2) a peu à peu baisser de rythme pour laisser la lumière aux Di Maria, Agüero ou Pastore, tous trois auteurs de prestations bien plus convaincantes que le lutin argentin. 

 Lionel Messi

Il manque à ce dernier un match référence dans une compétition de prestige, comme a pu l’être cet Angleterre-Argentine de 1986 qui a marqué la légende de Diego Maradona. Avec comme objectif de devenir le premier joueur de l’histoire a remporté sept trophées en une saison (club et sélection confondus), Lionel Messi devra se mettre au diapason de ses coéquipiers pour sortir la Colombie et éventuellement retrouver leur meilleur ennemi brésilien en demi-finale.

Dunga, aux antipodes du Joga Bonito

Côté brésilien, le jeu prôné par Dunga n’a toujours pas convaincu les brésiliens. Lors du dernier match de poule face au Venezuela, le sélectionneur auriverde termine le match avec six défenseurs de métier sur le terrain, alignés aux côtés de Fernandinho et Elias, deux milieux défensifs. Loin de l’idée de football samba associé depuis toujours à la Seleçao. Sans l’enfant prodige Neymar, suspendu pour le reste de la compétition, le Brésil souffre d’un manque de profondeur de banc côté offensif pour combler ce manque. Hormis Robinho, très bon lors du dernier match face au Venezuela, ni Firmino, ni Coutinho, ni Willian ne sont apparus en mesure de prendre en main le jeu brésilien.

Et le Paraguay, qui se dresse sur la route de la Seleçao, pourrait leur poser bien des problèmes. Car si le Brésil a pu faire déjouer des équipes comme l’Espagne à la Coupe des Confédérations 2013 ou la France et le Chili en mars dernier, elle l’a fait contre des équipes joueuses, qui prennent le jeu à leur compte, permettant au Brésil de s’appuyer sur sa rigueur défensive pour pouvoir lancer ses flèches en contre. Face à des blocs plus compacts comme le Paraguay à la dernière Copa ou la Colombie cette année, le Brésil éprouve plus de difficultés et fini par tomber. En clair, le Brésil souffre lorsqu’il doit prendre le jeu à son compte. 

 Dunga et Robinho

Après la défaite face à la Colombie et la perte de Neymar, le match face au Venezuela a permis aux brésiliens de retrouver le chemin de la victoire à défaut de retrouver de la sérénité dans leur jeu. Face au bloc compact paraguayen, ce sera au quatuor offensif brésilien de se mettre en action pour ne pas douter trop longtemps comme ce fut le cas lors de la réduction du score vénézuélienne. Et ainsi effacer la déception de l’élimination en quart de finale de la Copa America 2011 face au… Paraguay.

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