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Copa America : Le Brésil retrouve les sommets après sa victoire en finale sur le Pérou (3-1)

Douze ans après, le Brésil retrouve le trône de l'Amérique du Sud. La Seleção a remporté la Copa América disputée sur son sol après avoir battu le Pérou (3-1) dimanche en finale au Maracana. Gabriel Jesus a été l'homme de la rencontre avec un but et une passe décisive avant de se faire expulser en fin deuxième période. Les Auriverde avaient déjà fait la différence et ont tenu, portés par leurs supporters. C'est le 9e titre continental pour le Brésil.
Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (CARL DE SOUZA / AFP)

Le Brésil a un peu plus fait oublier le traumatisme de 2014. Après le titre olympique à domicile en 2016, la sélection auriverde a enfin regoûté au titre en Copa America dimanche devant son public à Rio, cinq ans après la fessée subie lors de la Coupe du monde sur le sol carioca. Les joueurs de Tite ont battu en finale le Pérou (3-1) au terme d’une belle finale. L’attaquant de Manchester City Gabriel Jesus s’est montré déterminant pour délivrer le Maracana et redorer un peu le football brésilien en manque de trophées pendant des années.

Après deux finales sans buts et conclues dans une séance de tirs au but par des victoires chiliennes, la finale 2019 a offert un tout autre spectacle. Loin également du festival physique offert par la petite finale de la veille. Le jeu a cette fois pris le pas sur l’enjeu et a offert un joli spectacle. Dans la droite lignée de sa Copa réussie, le Brésil a séduit par son animation offensive et sa capacité à mêler technique individuelle et intentions collectives.

Pas de Neymar, pas de problème

C’est par ce cocktail détonant qu’Everton, l’invité surprise du onze de départ, a ouvert le score sur un travail remarquable de Jesus. Seul au deuxième poteau, le joueur du Gremio a lancé idéalement les débats (15’). Celui qui a remplacé Neymar parmi les titulaires de Tite s’est imposé comme le symbole de ce Brésil transfiguré par l’absence de son habituel leader sur blessure. Créatif mais pas individualiste, audacieux sans être suffisant, l’ailier a confirmé son rang de révélation de la compétition au meilleur moment, après avoir déjà mis au supplice le Pérou en phase de groupes.

Tout n’a pas pour autant été si évident face à des Péruviens accrocheurs mais plus limités en talent. Leur envie aurait toutefois pu donner une toute autre physionomie à la rencontre après l’égalisation de Guerrero sur penalty (44’) pour une main de Thiago Silva dans sa surface sur un tacle maladroit. Le timing avait tout pour être idéal et complètement relancer la finale en inversant les dynamiques. Gabriel Jesus en a décidé autrement. Parfaitement lancé par Arthur sur une récupération du couteau-suisse Firmino, l’avant-centre a pu placer son ballon d’une caresse du pied droit juste avant la mi-temps.

Après avoir marqué en demi-finale contre l’Argentine, le Citizen a confirmé toute son importance dans les moments décisifs. Son carton rouge en deuxième période pour un deuxième avertissement sévère (70’) n’y changera rien. A l’image de leur numéro neuf, le Brésil était simplement un ton au-dessus ce dimanche. Coutinho et Firmino ont longtemps tenté de mettre les leurs à l’abri d’un retournement de situation au retour des vestiaires. Ils ont finalement pu exulter grâce à Richarlison, entré en jeu et auteur du troisième but sur penalty en toute fin de match (90').

Fidèle à sa tradition, le Brésil a remporté la Copa América pour la cinquième fois en tant que pays-organisateur. Avec un capitaine Dani Alves transfiguré (40e trophée en carrière et titre de meilleur joueur de la compétition à clé) et un style de jeu retrouvé, ces Auriverde en imposent. Après être redevenus patrons du football sud-américain, il va désormais falloir confirmer son retour au premier plan. La prochaine Copa América n’est que dans douze mois, en Colombie et en Argentine.

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