Cet article date de plus de sept ans.

Le patron du PSG et de beIN Sports a prêté une villa en Sardaigne à un cadre de la Fifa pour obtenir les droits télé de la Coupe du monde

La maison, située à Porto Cervo (Sardaigne), aurait été mise à la disposition de l'ancien secrétaire général de la Fifa, le Français Jérôme Valcke.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancien secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke (à gauche), et le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi (à droite), sont soupçonnés de corruption par la justice suisse. (AFP)

L'enquête progresse contre le président du PSG et patron de beIN Media, Nasser Al-Khelaïfi. La police italienne a annoncé, vendredi 13 octobre, avoir perquisitionné et saisi une villa à Porto Cervo, en Sardaigne dans le cadre de l'enquête pour corruption ouverte en Suisse. Selon les enquêteurs, la villa en question, dont la valeur est estimée à sept millions d'euros, "constitue le 'moyen de corruption' utilisé par Nasser Al-Khelaïfi (...) à l'encontre [de Jérôme Valcke, ancien numéro 2 de la Fifa] pour acquérir les droits télévisés relatifs aux Coupes du monde de la Fifa pour les années 2018 à 2030".

La Villa Bianca appartient à une société immobilière établie à l'international, mais était à la disposition de Jérôme Valcke, selon le même communiqué. Par la voix de son avocat, l'ancien secrétaire général de la Fifa assure de son côté qu'il "avait un bail et a payé la location". La perquisition de vendredi a été menée en présence d'un "représentant du ministère public de la Confédération helvétique". La police italienne précise encore que plusieurs personnes, "liées à divers titres à la société propriétaire de la villa" ont été interrogées. Des documents et du matériel informatique ont également été saisis.

Une enquête interne ouverte par la Fifa

Jeudi, le ministère public de la Confédération helvétique avait annoncé enquêter depuis le 20 mars 2017, à l'encontre de Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la Fifa, déjà suspendu dix ans pour d'autres faits de corruption, et du Qatari Nasser Al-Khelaïfi, PDG de la société beIN Media, "en lien avec l'octroi de droits média pour les Coupes du monde de football".

L'enquête a été ouverte pour "soupçon de corruption privée, d'escroquerie, de gestion déloyale et de faux dans les titres", avait indiqué le MPC, précisant qu'une opération "coordonnée" était menée simultanément en France, en Grèce, en Italie et en Espagne, dans le cadre de cette procédure. De son côté, la commission d'éthique de la Fifa a ouvert une enquête préliminaire à l'encontre de Nasser Al-Khelaïfi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.