Le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, inculpé par la justice suisse dans une affaire de corruption liée aux droits médiatiques de plusieurs Coupes du monde
L'ancien secrétaire général de la Fédération international de football (Fifa), Jérôme Valcke, est quant à lui inculpé pour "corrupion passive" et "gestion déloyale multiple et qualifiée".
Le scandale de corruption à la Fifa ressurgit. La justice suisse avance dans l'enquête sur l'attribution des droits médiatiques de Coupes du monde mais aussi de Coupes des confédérations de football. Le ministère public de la confédération a inculpé, jeudi 20 février, le directeur de BeIN Media Group et président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, l'ancien secrétaire général de la Fédération international de football (Fifa), Jérôme Valcke, et un troisième homme d'affaires, lequel n'a pas été nommé dans le communiqué de la justice suisse.
Jérôme Valcke, ex-numéro 2 de la Fifa, est inculpé pour "corrupion passive" et "gestion déloyale multiple et qualifiée". Nasser Al-Khelaïfi, lui, est poursuivi pour "gestion déloyale". Le troisième homme est pour sa part accusé de "corruption active".
L'achat par Al-Khelaïfi d'une villa pour Valcke
"L'enquête a révélé que Valcke a obtenu des avantages indus des deux co-accusés, explique le communiqué du ministère public suisse. Valcke a ainsi obtenu le remboursement d'un acompte d'environ 500 000 euros qu'il avait versé à des tiers pour une villa en Sardaigne, ce après l'achat de la villa par Al-Khelaïfi, via une société, à la place de Valcke. Valcke a ensuite obtenu d'Al-Khelaïfi le droit de jouissance exclusif de la villa pour une période de 18 mois au total sans s'être acquitté pour cela d'un loyer d'une valeur estimée entre environ 900 000 et 1,8 million d'euros, détaille le communiqué. Valcke a reçu du troisième prévenu trois paiements d'une valeur totale de 1,25 million à sa société Sportunited Sarl."
"L'accusation de gestion déloyale découle de ce que Valcke n'a pas annoncé les avantages précités à la Fifa, se comportant ainsi de manière contraire à ses devoirs dans le cadre de son activité de secrétaire général de celle-ci, et du fait qu'il s'est enrichi de manière illégale", poursuit le communiqué. "Dans ce contexte, Al-Khelaïfi et le troisième prévenu sont accusés d'instigation."
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