Scandale de la Fifa : "sanctions requises" par la commission d'éthique contre Blatter et Platini
La chambre d'investigation de la commission d'éthique de la Fifa recommande à la chambre de jugement des sanctions contre les deux dirigeants du foot mondial.
La chambre d'investigation de la commission d'éthique de la Fifa, en charge des investigations sur l'affaire de corruption qui vise l'institution, a annoncé samedi 21 novembre avoir "requis des sanctions" contre Joseph Blatter, son président démissionnaire, et Michel Platini, tous deux suspendus provisoirement pour 90 jours, sans préciser la teneur de celles-ci. "Pour des raisons de protection de la vie privée et en raison du principe de la présomption d'innocence, la chambre ne publiera pas les détails de ces rapports et les sanctions requises contre les deux dirigeants", explique en revanche la chambre dans son communiqué.
Dans un communiqué séparé, la chambre de jugement de la commission d'éthique de la Fifa a confirmé avoir reçu ces rapports, précisant qu'elle allait les étudier "avec attention" et qu'elle "décidera en temps et en heure du lancement ou non d'une procédure formelle de jugement".
"C'est une troublante coïncidence" !
La commission d'éthique de la Fifa reproche à Michel Platini un paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 de la part de Joseph Blatter, pour un travail de conseiller achevé en 2002. Outre ce même paiement, Blatter se voit également reprocher par la Fifa un contrat de 2005 avec le Trinidadien Jack Warner, le président de la Fédération des Caraïbes, par lequel il lui aurait cédé très en dessous des prix du marché les droits de retransmission télévisée dans la région des matchs des Mondiaux 2010 et 2014.
Michel Platini a officiellement fait appel de sa suspension provisoire par la Fifa vendredi 20 novembre, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, suite au rejet mercredi de son appel interne devant la commission des recours de la Fifa. L'avocat de l'ancien numéro 10 français a commenté ironiquement l'annonce de la chambre d'investigation de la commission d'éthique FIFA, intervenue dès le lendemain:
"C'est une troublante coïncidence ! (...) Les juges de la Fifa ont mis un mois et 8 jours à rejeter notre appel et, comme par hasard, ils accélèrent ensuite. La Fifa ne fait même plus semblant.(...) C'est burlesque. Cela pourrait prêter à rire si on ne parlait pas de l'avenir de la plus grosse institution non gouvernementale du monde. Il n'y a plus aucune crédibilité à accorder à la Fifa."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.