Coup d’envoi d’un Euro 2008 très ouvert
Dès le coup d'envoi à Bâle, tout le monde a déjà les yeux rivés sur le choc du groupe C mardi 17 juin à Zurich, celui "de la mort". Ce sera l’heure des retrouvailles entre la France et l’Italie, les finalistes de la Coupe du monde 2006, qui ne se quittent plus après avoir chahuté les qualifications de ce championnat européen. En prime, une demi-finale entre ces deux meilleurs ennemis est tout à fait possible.
Les vice-champions du monde vont déjà devoir rapidement sublimer la perte de leur icône dans un championnat d’Europe des nations qui ne leur permettra pas le moindre faux pas. La Roumanie en amuse-gueule lundi à Zurich s’annonce comme un match piège pour les Bleus, alors qu’en plat de résistance ils vont devoir digérer les Pays-Bas avant d’affronter l’Italie. Et pour la première fois depuis… 16 ans, les Tricolores vont disputer la phase finale d’une compétition majeure sans leur maître à jouer, Zinedine Zidane.
France / Allemagne en finale ?
Au petit jeu des pronostics, 12 des 16 sélectionneurs de l’Euro voient les Bleus soulever le 29 juin à Vienne la Coupe Henri Delaunay. Raymond Domenech a même donné l’affiche de la finale : ce sera France/Allemagne. Nos cousins germains, particulièrement bien servis par le tirage au sort, évoluent en effet dans un groupe presque trop faciles pour eux. En dehors de la Croatie, on ne donne pas cher de la peau de la Pologne et de l’Autriche, les deux néophytes de cet Euro.
Et l’Italie ? Certes, les Azzurri viennent de perdre leur capitaine, Fabio Cannavaro : "un grand nom, un grand joueur fondamental dans le jeu, une grande personnalité", comme l’a résumé le sélectionneur néerlandais. Mais en 2000, Buffon s’était bien fracturé une main juste avant l’Euro et les Italiens étaient allés jusqu’en finale, pour se faire battre par la France. Cette fois encore, même sans leur clé de voûte, les champions du monde paraissent bien charpentés, pourquoi pas pour un doublé Coupe du monde-Euro.
La revanche du Portugal
De leur côté, l’Espagne et le Portugal vont tenter de faire taire leur mauvaise réputation en phase finale. Même si les Espagnols ont gagné l’Euro 1964, ils n’ont jamais atteint la finale d’une Coupe du monde. L’Espagne aligne une équipe impressionnante, avec le gardien Iker Casillas, le milieu Cesc Fabregas et l’attaquant Fernando Torres.
Le Portugal, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, avait été battu en 2004 par la Grèce, en ouverture du tournoi et en finale, devant son public. Les Portugais ont donc une revanche à prendre. Et avec Cristiano Ronaldo dans leurs rangs, ils ont de bonnes chances de victoire. Enfin, la Grèce qui affronte ses deux rivaux de poule de l’Euro 2004 -l’Espagne et la Russie- pourrait ne pas s’en laisser conter.
Gilles Halais avec agences
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