Carrasso: "Le piège serait de se projeter"
Bordeaux pense à ce match depuis longtemps...
"Cela ne sert à rien d'y penser avant. On y est, c'est un match important qui va être compliqué car on ne joue pas le 20e de L1 mais une demi-finale de Coupe de France. Des demies, j'en ai connu trois déjà avec un scénario différent à chaque fois. J'en ai gagné deux, 3-0, à domicile avec Marseille, et j'en ai perdu une à la maison avec Toulouse, contre Guingamp, une L2. Il n'y a pas de vérité à ce niveau-là, c'est du 50-50, il faut se préparer. C'est le match qui va rythmer notre fin de saison."
La vaillance défensive vue à Saint-Étienne est-elle de bon augure pour mardi?
"C'est la base. On est beaucoup critiqué sur notre manque d'efficacité et la Coupe de France fait partie des compétitions que tu peux gagner sans marquer de buts (rires). Jusqu'à présent, il y a eu des buts mais là, ça va être assez tendu. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre, on a beaucoup d'incertitudes, on n'a pas un effectif au complet, c'est un peu l'inconnu."
En quoi la préparation d'un match de Coupe de France diffère-t-elle de celle d'un match de L1?
"La différence, c'est que tu n'as pas de rattrapage. Tu as l'objectif d'aller au Stade de France, surtout pour Bordeaux qui attend ça depuis un moment (1987, ndlr). Aller au Stade de France permet d'avoir une fin de saison super excitante et ne pas être en roue libre. La Coupe de France, c'est mythique. Il y a eu des Coupes de la Ligue qui ont été gagnées, c'est bien, mais ça n'a pas la même saveur."
Le fait que Bordeaux ne l'ai pas gagnée depuis longtemps...
(Il coupe) "Ca, on en reparlera après mardi, si cela doit bien se passer. Le piège de cette Coupe de France, je l'ai connu avec Toulouse, c'est de se projeter. Les Troyens, sur la longueur en L1, ils souffrent mais en Coupe, ils réussissent car ils ont des joueurs comme Nivet, Bréchet qui connaissent ce genre de rencontres. Tu ne peux pas l'enlever. Quand je vois Evian TG, ils ont beaucoup de joueurs d'expérience, des mecs comme Barbosa. Ce sont des équipes qui n'ont pas un avantage sur nous mais pas loin. Il ne faut pas se tromper et croire que ça va être facile."
Comment qualifieriez-vous votre parcours?
"Bizarre, toujours à l'arraché depuis le début. C'est la première fois que ce n'est pas net. D'habitude, tu as des victoires nettes, là tu as une mi-temps ratée à Lens (3-2), derrière tu fais des choses bien puis tu te mets la pression jusqu'au bout. Raon-L'Étape (2-2, 5 t.a.b. 3), c'était assez compliqué, Châteauroux (3-2), on doit perdre et on gagne à la fin, Moulins (2-1) c'est pareil. Le parcours est bizarre, on va le laisser dans le bizarre."
Propos recueillis en conférence de presse.
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