Coupe de France : aux Herbiers, "on sent qu'on vit quelque chose d'historique" avec cette demi-finale du club vendéen
La ville vendéenne des Herbiers vibre pour le parcours de ses joueurs qui affrontent, mardi soir, Chambly, en demi-finale de la Coupe de France de football.
C’est une occasion unique de monter à Paris et de jouer au Stade de France pour disputer la finale de la Coupe de France de football. Les Herbiers (Vendée) reçoivent Chambly (Oise), mardi 17 avril, à 21 heures. Un duel entre deux clubs de National (troisième division française), qui n’avaient jamais atteint une demi-finale dans cette compétition. Pour l’occasion, la rencontre a été délocalisée au stade de la Beaujoire, à Nantes.
Ne pas rater la dernière marche
C’est toute la ville des Herbiers, 17 000 habitants, qui est derrière son équipe de football. Pour preuve, depuis plusieurs jours, c’est le seul sujet de discussion au "Café des Sports" tenu par Mario. "Il y a une impatience des gens à vivre cette demi-finale. Il n’y a que ça qui compte en ce moment", affirme le gérant de l’établissement, qui a entièrement décoré ses locaux pour l'occasion. "Je vends des écharpes et je m'aperçois qu'il y a des gens que je n'ai jamais vus dans le commerce qui viennent".
La ville des Herbiers n'a jamais connu ça, on est un petit peu sur une autre planète en se disant qu'on est arrivé là.
Lilian Bossard
membre du clubà franceinfo
"On sent qu’on vit quelque chose d’historique. Maintenant, c'est que du bonus ! Pour l’instant, on ne réalise pas encore très bien. C’est du rêve", confirme Franck, chef d’entreprise et sponsor du club. Pourtant, les Herbiers ne sont plus qu’à 90 minutes d’une finale de Coupe de France.
Une pression positive pour les joueurs
Petit Poucet de la compétition, Les Herbiers s’attirent la sympathie du monde du football. Le chanteur Philippe Katerine a notamment composé une chanson pour soutenir le club. "On sait très bien que les gens viendront de partout. J’ai eu des échos des gens de la région nantaise qui seront aussi avec nous", se réjouit Jordan. Lui, il sera le "capo". C’est lui qui va chanter, crier pour mettre le feu dans les tribunes et ainsi pousser les joueurs. "On va essayer de faire des chansons assez simples pour pouvoir entraîner tout le stade", sourit Jordan.
Aux Herbiers, cette demi-finale de Coupe de France vire presque à l’obsession. "On nous arrête des fois dans la rue pour nous féliciter", témoigne Stéphane Massala, l’entraîneur du club, qui vit bien cette pression. "C’est quelque chose qui est plutôt positif pour aller chercher une performance", assure-t-il.
On a envie de ne pas décevoir et on ne décevra personne
Stéphane Massala
entraîneur des Herbiersà franceinfo
Un message bien reçu par ses joueurs, qui se sentent investis d’une mission : représenter leur région et faire honneur à leurs supporters. "Ça va au-delà du foot. Cela crée des émotions. Ça permet de donner du bonheur aux gens. Ça serait magnifique d’emmener toute une région à Paris", explique le capitaine des Herbiers, Sébastien Flochon, bien conscient que l'opportunité ne se représentera peut-être jamais.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.