Coupe de France : "C'est la première fois que je vois ça"... Le président de la JA Drancy fustige l'attitude du FC Nantes, parti avec sa part de la recette

Lorsqu'un club professionnel affronte des amateurs en Coupe de France, il est de coutume de laisser sa part de la recette. Le FC Nantes a décidé de ne pas honorer cette tradition, samedi 21 décembre, après sa victoire facile face à la JA Drancy (4-0) au stade Bauer, à Saint-Ouen. Dans les colonnes du Parisien, Alain Melaye, le président du club francilien évoluant en National 3 (cinquième division) n'a que très peu goûté l'attitude des Canaris et plus particulièrement celle de leur président Waldemar Kita.

"On va faire un virement aux Nantais de 13 000 euros alors que le club a un budget de plusieurs dizaines de millions d’euros", pointe ce dernier. Si 3 400 spectateurs ont garni les tribunes de Bauer, l'enceinte était louée pour cette grande occasion. La JA Drancy évolue habituellement au stade Charles Sage, pas homologué pour la tenue du match. "Pour nous, le déplacement au stade Bauer et toutes les dépenses occasionnées vont nous faire un trou de 40 000 euros, rapporte le président Alain Melaye. On va sans doute devoir payer un grand filet de protection au gestionnaire du Red Star car les Ultras Nantais l’ont brûlé après la rencontre".

Aucun contact avec les dirigeants canaris

Au-delà de l'aspect financier, Alain Melaye regrette le manque de communication avec les dirigeants du FC Nantes. "On m’a dit que le président Waldemar Kita était là mais il n’est jamais venu nous voir. Ils [les dirigeants nantais] n’ont pas voulu venir également à la réception d’après-match. C’est la première fois que je vois ça et pourtant nous avons affronté plusieurs clubs pro en Coupe de France. Je me rappelle de discussions très agréables avec Carlo Molinari (ancien président de Metz) ou Jean-Pierre Rivère (président de Nice). Je n’avais pas eu besoin de leur demander de nous laisser leur part de recette", regrette le président de la JAD.

Contacté par Le Parisien, Waldemar Kita a tenu à clarifier les choses. "Nous avions décidé qu’on ôterait nos frais de déplacement, bus et hôtel, de notre part de recettes, confie-t-il. Et s’il y avait eu un reliquat sur cette part, nous l’aurions laissé au club. Mais cette part ne payait même pas la moitié de nos frais", a-t-il précisé, ajoutant n'avoir été invité "dans aucun salon".

Le FC Nantes est régulièrement pointé du doigt pour ne pas partager ses recettes. Cela avait été le cas en 2023 avec l'AF Virois ou avec Vitré en 2019. D'autres clubs professionnels ont pourtant respecté la tradition ces derniers jours. C'est notamment le cas du Stade lavallois, qui s'est imposé aux tirs au but face à Mérignac vendredi, ou du LOSC. Un geste salué sur Twitter par son adversaire, le FC Rouen.