Coupe de France : Feignies-Alunoye - PSG, "c'est inespéré", se réjouit le président du club de National 3

Le PSG, sans son attaquant vedette Lionel Messi, affronte les amateurs de l'Entente Feignies-Aulnoye, dimanche 19 décembre, à Valenciennes (Nord) en 32e de finale de la Coupe de France de football."C'est inespéré", cela "va être une super fête", se réjouit sur franceinfo Laurent Menissez, le président du club de National 3.

franceinfo : Qu'est-ce que ça vous fait d'affronter le PSG ce dimanche soir ?

Laurent Menissez : On est un club local, régional, très jeune. On forme énormément de jeunes joueurs et aujourd'hui c'est leur fête. On a déjà gagné le match en remplissant ce fabuleux stade de Valenciennes. On va avoir 25 000 spectateurs ce soir, presque que des locaux, donc ça va être une super ambiance, ça va être une super fête.

On a déjà gagné le match, dans le sens où on a réuni tous ces gens, on leur a donné du bonheur, de la fierté et ça c'est très important pour le club, pour nous.

Laurent Menissez

à franceinfo

J'espère que nos joueurs prendront énormément de plaisir. C'est maintenant que ça va se jouer. Au niveau sportif, c'est une autre histoire.

Pensiez-vous pouvoir en arriver là ?

C'est inespéré, c'est incroyable. Les garçons ont fait le job en se qualifiant et nous en ayant ce fabuleux tirage au sort. C'est l'occasion de mettre le club et la région médiatiquement en évidence nationalement. C'est un tremplin pour nous aussi, pour envisager d'évoluer et pourquoi ne pas faire un club encore plus grand avec la ville voisine, si un jour on arrive à fusionner tout ça et faire quelque chose d'un petit peu plus sérieux. L'objectif est de faire une belle fête, en espérant que la météo sera aussi clémente. Dans cette période de crise sanitaire, pour moi, c'est aussi incroyable si on arrive à donner le coup d'envoi ce soir parce qu'on va quand même réunir beaucoup de monde et ce n'était quand même pas gagné cette histoire

Les footballeurs de votre club sont des amateurs, contrairement à ceux du PSG. Que font-ils dans la vie ?

Il y en a qui travaillent dans des entreprises, il y en a trois ou quatre qui travaillent dans le club, il y en a qui bossent en tant qu'instituteurs.

Ce sont des gens normaux qui travaillent et qui, pour leur passion du foot, font des entraînements trois fois, quatre fois par semaine.

Laurent Menissez

à franceinfo

Ce sont des quasi-professionnels à l'entraînement qui doivent jongler entre leur vie privée, professionnelle et sportive et franchement ce n'est pas évident. Mais de toute façon, dans ce match, tout est disproportionné. Un budget d'un club de National 3 c'est 600 000 à 800 000 euros quand tout va bien, et en face vous avez des clubs à 600 millions d'euros. Le rapport est d'un pour mille.

Selon vous, qu'est-ce qui a fait que vos joueurs ont réussi à se qualifier pour les 32e de finale de la Coupe de France de football ?

Ce sont des joueurs qui ne lâchent rien. Ils ont du cœur. On a une très bonne défense. On a deux garçons sénégalais qui sont incroyables. On va faire bloc parce qu'il va surtout falloir résister les 20, 30 premières minutes et après on verra. Ce qu'il faut surtout, c'est que les garçons prennent du plaisir et s'acclimatent à un stade de 25 000 personnes. Quand vous jouez devant 200 à 300 personnes tous les dimanches, vous arrivez à vous parler, à vous comprendre… Il faudra éviter de faire des erreurs et on verra, mais ça devrait être une bonne soirée.