Coupe de France : "On sent l'effervescence", raconte François Baudet, président de Rumilly Vallières avant la demi-finale contre Monaco
Les Haut-Savoyards reçoivent l'AS Monaco jeudi en demi-finale de Coupe de France pour tenter de créer un nouvel exploit, avec le soutien de toute leur région selon leur président, François Baudet.
L'épopée de Rumilly Vallières se rapproche du Stade de France. Après avoir battu Toulouse par 2 buts à 0 en quarts de finale de la Coupe de France, le club de Haute-Savoie, pensionnaire de National 2 (D4 française), reçoit Monaco au Parc des Sports d'Annecy jeudi 13 mai (21h sur France 2 et france.tv). Le président du club François Baudet est fier de l'énergie et de l'aventure de son club, qui a pourtant subi de plein fouet l'arrêt des championnats amateurs à cause de la pandémie. Sans livrer de pronostic, il fait confiance à ses joueurs et leur mental.
Qu’est-ce que ça fait de jouer une demi-finale de Coupe de France ?
François Baudet : Atteindre le dernier carré était impensable pour un petit club comme nous. Je suis surpris par ce parcours, mais surtout très heureux d'atteindre ce niveau, et de rencontrer un club de Ligue 1.
Vous êtes à 90 minutes de la première finale de l'histoire du club, est-ce un rêve ou un objectif désormais ?
C’est un rêve. Nous sommes conscients de l’écart de niveau très important avec l’AS Monaco. Nos chances sont minimes, mais en tant que compétiteurs, on y croit. Même avec 1% de chance, on va jouer à 3000%. C’est ce qui est sympa dans la Coupe de France, cette magie et cet engouement autour des petits clubs. On sent l’effervescence. Malgré la pandémie et l’absence de public, il y a une mobilisation autour de nous. Toutes les communes et le département sont mobilisés pour Rumilly Vallières.
"C'est tout la magie de la Coupe de France"
Que reste-t-il du monde amateur quand on atteint un dernier carré composé de trois clubs de Ligue 1 ?
Tout reste amateur chez nous. On ne connaît rien du monde professionnel. Ni la façon dont ils travaillent et préparent ce genre de match. Nous restons amateurs dans la préparation et l’organisation. Mais le gros changement vient surtout des médias et des sollicitations. Nous n'étions pas habitués !
Est-ce dans des confrontations comme celles-là que la Coupe de France prend toute sa valeur ?
Exactement. C’est toute la magie de la Coupe de France. Chaque club, en démarrant son épopée a pour objectif de rencontrer un gros club. Avec l’arrêt des championnats et la séparation des amateurs et professionnels, nous avions fixé notre objectif aux 32es de finale. C’était l’opportunité ou jamais ! Mais la contrepartie, évidemment, c’est de ne pas pouvoir partager tout ça avec les gens du club et le public... C’est avec un énorme pincement au cœur que nous vivons ça.
Quel est l’état d’esprit des joueurs ?
Ils sont assez détendus. J’espère qu’ils vont garder cette attitude là jusqu’au coup d’envoi. C’est le travail de l’entraîneur de permettre aux joueurs de rester calmes et les pieds sur terre pour ne pas être dépassés par l’évènement. Ils vont se surpasser, tout donner et ne rien regretter. Mais ils doivent surtout prendre du plaisir.
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