Coupe de France : Slimani et le banc portent l'OL contre Ajaccio
Avant ce 32e de finale, l’AC Ajaccio, modeste dixième de Ligue 2, n’avait jamais éliminé un club de L1 à l’extérieur en Coupe de France. Ca ne sera pas pour cette année : les Corses ont été surclassés par l’OL (5-1), qui menait 4-0 à la pause. Un festival d’autant plus notable que Lyon s’est présenté avec une équipe fortement remaniée au coup d’envoi : Bard, Benlamri, Caqueret, Cherki, De Sciglio, Diomandé et Slimani étaient ainsi titulaires. Une façon pour Rudi Garcia de "donner du rythlme" à ces garçons, plus que de faire souffler les habituels titulaires, a justifié le coach lyonnais avant le coup d’envoi. Et du rythme, ces garçons en ont mis.
Slimani, homme à tout faire
C’est simple : l’OL a plié la rencontre en une mi-temps, la première. Memphis Depay a d’abord profité d’un superbe service en une touche de balle de Slimani pour ouvrir le score (9e). De passeur, l’attaquant algérien s’est ensuite mué en buteur en surgissant au premier poteau sur un centre au cordeau de De Sciglio (21e). Maxwell Cornet s’est ensuite invité à la fête sur une nouvelle ouverture inspirée de Bruno Guimaraes (24e). Puis Islam Slimani – encore lui – a combiné avec Rayan Cherki pour lui offrir son premier but depuis près d’un an (37e). Appliqué, sérieux et par séquence séduisant, le rouleau compresseur lyonnais avait alors tué tout suspense.
Et cela en grande partie grâce à Islam Slimani, dont c’était la première titularisation depuis sa signature à Lyon au mercato hivernal. Résultat : l’Algérien a signé un but et deux passes décisives en une mi-temps. Mais ce n’est pas tout. L’ancien Monégasque a tout simplement été omniprésent, poussant entre autre Leroy à la parade sur un coup de canon (18e), puis sur une tête puissante à bout portant (33e). Avant cela, il avait aussi lancé Cornet en profondeur, mais le but a été logiquement refusé pour hors-jeu. Que ce soit balle au pied, dans la surface, ou dans les duels : l’Algérien a livré une copie complète, exemplaire d’engagement et d’intensité.
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Et comme toujours devant les micros, Slimani l’a joué modeste : "On a fait une bonne entame. Il faut continuer comme ça, montrer qu’on respecte l’adversaire. Je me sens bien physiquement, je commence à connaître les joueurs et leurs déplacements. C’est bien pour moi, mais surtout pour l’équipe, c’est ça le plus important", a-t-il analysé à la mi-temps au micro d’Eurosport. En seconde période, alors que l’OL était passé en mode gestion, il a logiquement suivi la dynamique sans pour autant disparaître de la rencontre. Entré en jeu à la pause, Houssem Aouar en a profité pour obtenir et inscrire un penalty, histoire d’alourdir le score. Avant qu'Ajaccio ne lui rende la pareille par Nouri sur une main de Benlamri (90e).
Certes, la performance de Slimani – comme celle des autres Gones – est à nuancer puisque réalisée contre une équipe de Ligue 2. Engagé dans un intense match à quatre pour le titre, la profondeur de banc affichée par l'OL est loin d'être anodine. C’est même tout autant un motif de satisfaction que la qualification pour les seizièmes de finale. Car pour que tout ce beau monde continue de jouer, l’OL – qui n’a que le championnat à disputer – a tout intérêt d’aller loin en Coupe de France. D’autant que le club n’a plus soulevé le moindre titre depuis le trophée des champions et la coupe de France 2012.
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