Le PSG s'est joué de Monaco pour mettre la main sur sa 14e Coupe de France
Réaliste à défaut d'être brillant, le Paris Saint-Germain a écarté l'AS Monaco en finale, mercredi soir, et s'évite une saison vierge de trophée.
Un casting cinq étoiles qui fait pschitt. Non, on ne parle pas du prochain Astérix, mais bien de la finale de Coupe de France 2021 entre l'AS Monaco et le Paris Saint-Germain. Car, sur le papier, tout était réuni pour que l'on assiste à une opposition de haute volée, mercredi 19 mai au Stade de France. Sauf qu'en pratique, il y a eu à peine plus de spectacle sur la pelouse que de supporters en tribunes, dans une enceinte à huis clos. Résultat : une petite victoire parisienne 2 à 0, sur un but offert à Mauro Icardi par Kylian Mbappé – mais surtout par l'ASM – et un autre de l'attaquant français en fin de match. Suffisant pour que le PSG, tenant du titre, sauve quelque peu sa saison en décrochant sa quatorzième Coupe de France. Un record.
Perte de contrôle monégasque
On aurait pu écrire qu'au milieu d'un premier acte bien terne, la lumière est venue d'un génie. D'un de ces gestes qui font basculer une finale dans la légende. On aurait sûrement parler de Kylian Mbappé, en l'occurrence. Il faut dire que le Français a tout fait pour que ce soit le cas puisqu'il a, une nouvelle fois, été au four et au moulin au cœur d'un collectif parisien encore décevant. Mais non, la lumière est venue d'une erreur, d'un geste basique du football, le plus important selon Zidane : le contrôle. Mais là où Zizou sublimait les siens, le contrôle qui a fait basculer la soirée a été raté, totalement, par Axel Disasi, jusque-là impérial. Des choses qui arrivent, mais en finale de Coupe de France à 20 mètres de son but, avec un joueur de classe mondiale à l'affût, ça fait mal. La preuve : une prise de balle et une offrande plus tard, Icardi poussait le ballon seul face au but (1-0, 18e).
Un scénario plutôt heureux pour le PSG. Car, en dehors des exploits de Kylian Mbappé et de quelques inspirations d'Angel Di Maria, dont une passe lumineuse pour Alessandro Florenzi qui a buté sur Radoslaw Majecki (32e), on n'a pas vu grand-chose côté parisien. Et à peine plus côté monégasque. Dominateurs mais trop brouillons dans le dernier geste, les joueurs de la principauté ont acculé le PSG sur son but, sans vraiment inquiéter Keylor Navas. Finalement, c'est Danilo Pereira qui a été le plus dangereux pour Monaco, en frôlant le but contre-son-camp sur un long coup franc d'Aleksandr Golovin. Pour le dire simplement, et honnêtement : on n'a pas vu une première période à la hauteur des attentes.
Un Mbappé princier
Manque de chance, le deuxième acte a été à peine plus animé. Décidés à arracher leur première Coupe de France depuis 1991, les Monégasques sont revenus sur le terrain avec de bonnes intentions, mais sans la précision nécessaire pour inquiéter Navas. Seul l'international tricolore Wissam Ben Yedder a poussé le gardien parisien à la parade, en angle fermé (50e). En face, les Parisiens se sont peu livrés, et lorsqu'ils l'ont fait, la frappe de Leandro Paredes s'est envolée vers l'autoroute A1 qui ceinture l'enceinte dionysienne. Pour sortir le match de sa torpeur, Niko Kovac, le coach de l'ASM, a bien initié une valse de changements : en vain.
Encore une fois, c'est sur une drôle d'occasion que Monaco a été le plus dangereux : un centre raté de Gelson Martins, qui a rebondi sur le haut de la barre du but parisien. En dehors de ça ? Une tentative trop molle de Diatta (70e), un pétard de Tchouaméni (77e). Pas grand-chose donc, mais de quoi réveiller le PSG.
En deux minutes, Mbappé a illuminé la fin de soirée : d'un lob génial de 30 mètres d'abord, venu s'écraser sur la barre. Et d'un petit piqué délicieux ensuite, sur un service d'Angel Di Maria, pour inscrire le but du break (2-0, 81e). La fin des espoirs monégasques. Battu deux fois par l'AS Monaco en Ligue 1 cette saison, le PSG a pris sa revanche au meilleur des moments pour sauver la sienne et remporter sa quatorzième Coupe de France, la sixième en sept ans.
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