Lyon fait trébucher Paris
Un de chute pour le PSG version Ancelotti. Invaincu depuis 17 matchs, le PSG a failli au plus mauvais moment, c'est à dire à deux pas d'une victoire en Coupe de France qui aurait pu sceller un doublé Coupe-Championnat. La faute à des Lyonnais retrouvés depuis leur élimination piteuse en Ligue des Champions face à Nicosie. La faute surtout à un Hugo LLoris des grands soirs. Le portier rhodanien a passé sa soirée à écurer les attaquants parisiens, improvisant des parades diaboliques à chaque tentative de Menez, Gameiro, Hoarau ou Nenê. Ce dernier, pourtant, avait réussi à tromper le gardien de l'OL en transformant un penalty généreusement accordé après une main peu évidente d'Umtiti dans la surface (1-0, 19e). Mais les Parisiens se sont ensuite endormis sur leurs lauriers en abandonnant un peu trop le ballon à des Lyonnais comptés mais pas k.o. Källström, d'une merveille de coup-franc enroulé, se chargeait de le rappeler (1-1, 25e). Avant de prendre l'avantage grâce au toujours bien placé Lisandro, seul au second poteau pour reprendre un centre du Suédois (1-2, 39e).
A la reprise, l'OL reculait, pliait, mais ne rompait pas. Dernier rempart, Lloris veillait au grain et repoussait tous les assauts au cours d'une demi-heure de siège total du but rhodanien. Moins d'un mois après le fabuleux 4-4 en championnat, les deux équipes livraient un nouveau match de toute beauté mais, cette fois, il fallait un vainqueur. Dans les arrêts de jeu, Jallet séchait Bastos dans la surface et Gomis mettait les siens à l'abri en exécutant la sentence (1-3, 90e). Distancé en Ligue 1, l'OL est toujours en course pour réaliser le doublé Coupe de France-Coupe de la Ligue. Une crise, quelle crise ?
Déclarations :
Rémi Garde (entraîneur de Lyon): "C'est une des plus belles performances de la saison, je pense. Personne n'avait gagné ici en 2012. Ca restera dans la saison une très belle victoire. C'est le début d'une série, il faut qu'elle soit plus longue. On va savourer. L'équipe est dans une bonne spirale actuellement. La première période était d'un bon niveau. C'est surtout celle-là qui m'a plu. On a eu une bonne discipline tactique. En deuxième, on a eu plus de mal. Paris a poussé et a des arguments. On a pourtant eu une très grosse occasion. On ne gagne pas de gros matches sans solidarité et sans organisation. On va garder beaucoup d'humilité, analyser pourquoi les résultats sont là et n'étaient pas là avant. Il faut garder les pieds sur terre. Il faut se remettre en cause quand on gagne comme quand on perd. On a su le faire après Nicosie. Lloris a encore été déterminant, oui, mais je ne suis pas surpris. Le calendrier est très chargé mais on ne va pas se plaindre. A nous de poursuivre dans cette spirale. Le Gazélec ? Je n'ai pas vu leur match aujourd'hui. Mais ils ont certainement des qualités. Ils ont sorti Montpellier, ils sont en demi-finales, donc on va les prendre avec humilité."
Carlo Ancelotti (entraîneur du Paris SG): "La première défaite est arrivée. Mais il faut regarder devant nous. On n'a pas bien joué en première période, sans intensité, sans agressivité. En deuxième période, ça a été très différent, on a eu un contrôle total. On a joué avec force et intensité. Le score est trop sévère, nous avons eu beaucoup d'opportunités en deuxième période. Il faut jouer 90 minutes comme on a joué la deuxième période. Nous sommes déçus de cette élimination. On va se focaliser sur le championnat, il reste 10 matches. Perdre à domicile, ce n'est pas facile, mais c'est le football. Mais je garde en tête cette bonne deuxième période. Je pense que j'ai mis la meilleure équipe ce soir. Si on a pu mettre beaucoup d'intensité, c'est aussi parce qu'on avait des joueurs frais. La fin de match a été difficile, avec beaucoup de duels et de tacles, mais l'arbitre a fait une bonne performance. Non, je n'ai pas d'inquiétude, il faut gagner le prochain match.
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