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Quevilly l'a déjà fait

La Coupe de France est dans les gènes de l'US Quevilly. Le virus a pris lors de l'épopée 1927 conclue par une finale perdue contre Marseille. Trois demi-finales plus loin, les Normands ne sont toujours pas vaccinés et continuent d'alimenter l'histoire de la compétition. Mercredi à Caen, Le Petit-Quevilly tentera un nouvel exploit contre Rennes. En jeu un nouveau tampon sur le carnet de santé. Mais les Bretons seront favoris, eux qui courent après leur 4e finale.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Colombes. 8 mai 1927. L'US Quevilly s'incline en finale face à l'OM (3-0). Un rêve est passé mais une relation particulière est née entre le club normand et cette jolie jeune fille (ndlr : en 1927, ce n'est que la 10e édition de la Coupe de France). A intervalles réguliers, l'USQ reviendra courtiser la dame puis la grand-mère, s'inclinant par trois fois en demi-finale (1942, 1968, 2010). Cette fois, les Quevillais n'ont pas attendu très longtemps pour revenir dans les jupons de la vieille dame. Deux ans après leur courte défaite face à Paris (1-0), les revoilà à une marche du Stade de France. "Je ne sais pas ce qu'il y a entre la Coupe de France et ce club, affirme le défenseur Frédéric Weis, présent depuis 2008. Cela revient souvent donc ce n'est forcément pas un hasard. Il se passe un truc de bizarre, après comment l'expliquer..." "Il y a une étoile qui brille", avance Michel Muret, président de 1987 à 2000 et l'un des grands artisans du renouveau du club, reparti du plus bas échelon amateur en 1978 après un dépôt de bilan, sur fond de désindustrialisation.

Récidiviste

Le parcours de Quevilly, semé d'exploits (qualifications contre Angers et Marseille), en appelle un nouveau contre Rennes. Cet exploit, les amateurs l'avaient déjà réalisé lors de la compagne 2009-2010 en battant les Bretons 1-0 au stade des 8es de finale. Ils connaissent donc le chemin et la façon d'aborder un évènement de cette ampleur. Hormis une incertitude sur la présence du milieu Pierrick Capelle, touché à la cheville gauche, l'USQ se présentera au mieux de sa forme. Seul l'entraîneur Régis Brouard ne sera pas sur la pelouse. Le coach normand purge son quatrième et dernier match de suspension en tribune et sera remplacé par son adjoint David Fouquet. Fataliste, Brouard y voit un signe du destin. Lors de la qualification de son équipe contre Rennes en 2010, il était déjà en tribune...

Rennes favori

Si Quevilly est un expert reconnu de la Coupe, la pression sera surtout rennaise. Les Bretons attendent un titre depuis 1971 et leur victoire en Coupe de France. Après avoir échoué en finale en 2009, ils sont à 120 minutes d'un grand bonheur. Frédéric Antonetti le sait bien et a averti ses joueurs du danger que représente ce match. La défaite de 2010, le coach rennais l'a déjà évacuée. "Il faut se servir des bonnes et mauvaises expériences passées car on apprend plus dans l'échec que dans la réussite, mais ce qui est important, c'est de se projeter dans l'avenir et pas de ressasser ce qui s'est passé, explique-t-il. Tout le monde a connu des échecs et des réussites. Je me sers de tout, de ce match d'il y a deux ans comme de l'expérience accumulée. Et les leçons de mes expériences, c'est d'arriver humble et d'être présent sur le terrain." L'humilité, une recette indispensable en Coupe de France. Les Bretons, uniquement privés du Nigérian Onyekachi Apam, suspendu, sont prévenus.

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