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Sochaux-Nantes: un baroud d'honneur pour Der Zakarian ?

Alors que Nantes effectue sa meilleure saison en Ligue 1 depuis 12 ans et s'apprête à disputer mercredi (19h00) un abordable quart de finale de Coupe de France à Sochaux (Ligue 2), l'avenir de l'entraîneur Michel Der Zakarian n'a jamais été aussi flou. A Nantes, c'est devenu "l'éléphant dans la pièce", ce sujet qui occupe toutes les pensées mais que plus personne n'ose aborder: Michel Der Zakarian, dont le contrat s'achève cet été, prolongera-t-il ?
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Michel Der Zakarian

Le bilan de "Der Zak" en trois saisons et demie à la tête des Canaris semble pourtant difficilement attaquable: remontée en 2013, deux maintiens sans frayeurs en 2014 et 2015 malgré des moyens limités et une interdiction de recrutement pendant les mercato d'été 2014 et d'hiver 2015. Après un début de saison 2015-2016 globalement décevant, qui pouvait laisser planer des doutes sur la capacité de "MDZ" à faire franchir un palier à Nantes, malgré un effectif de meilleure qualité, les Canaris ont décollé au coeur de l'hiver. Nantes pointe actuellement à la 8e place après 28 journées, du jamais vu depuis 2003-2004. Et avec seulement deux points de moins que les troisièmes, Lyon et Caen, et un match en retard à disputer à Bastia le 9 mars, Nantes est plus que jamais dans la course à l'Europe.

Une prolongation ne devrait être qu'une formalité dans ces conditions, mais ce serait bien mal connaître le fantasque président Waldemar Kita, dont la communication sur le sujet est pour le moins fumeuse. "Dans un couple, il faut le dialogue, il faut la communication, il faut définir certaines fonctions, il faut voir qui fait quoi et comment, et de quelle façon on voit le club d'ici 3-5 ans. Mon rôle c'est de définir une certaine philosophie, une certaine stratégie du club. Du moment qu'on est d'accord avec moi, pas de problème. Mais si on n'est pas d'accord avec moi, pourquoi voulez-vous que je garde?", a-t-il répondu dans les médias mi-février.

Situation inconfortable

"Je n'ai rien à dire là-dessus", avait, de son côté, répété à plusieurs reprises Der Zakarian quelques jours plus tard, lorsqu'il était interrogé avec insistance par des journalistes sur ces déclarations et sur son avenir, que certains imaginaient déjà du côté de Montpellier, son autre club de coeur, avant que Frédéric Hantz n'y prenne place avec bonheur. "Chacun pense ce qu'il veut. Moi, j'arrive en fin de contrat comme d'autres entraîneurs et joueurs. Je fais mon boulot. J'essaie de bien le faire. On fera les comptes en fin de saison", avait-il ajouté avant d'assurer qu'il s'entendait "très, très bien" avec son président.

Pour le moment, cette situation inconfortable ne semble pas gêner l'équipe, même si, comme le reconnaissait dernièrement Bruno Baronchelli, l'adjoint de Der Zakarian, le staff "se pose de questions". "On est tous très heureux de travailler là. C'est avant tout notre club. On connaît bien la maison, l'histoire, la situation. On a envie de donner encore. Ce n'est pas très agréable de ne pas savoir sur quel pied danser pour la fin de saison. Mais ça fait partie du boulot", avait-il détaillé. Avec ce quart de finale de Coupe de France à Sochaux, une équipe de Ligue 2 qui lutte pour ne pas descendre, "Der Zak" peut continuer à rêver de qualifier les Canaris pour leur neuvième finale de Coupe de France, la première depuis 2000. Son dernier fait d'arme avec les Canaris, avant de voler de ses propres ailes ?

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