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125 millions d'euros de déficit pour les clubs français

Le déficit global des clubs professionnels français se monte à 125 millions d'euros, a déclaré lundi le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez. "Ce n'est pas un bon signe, mais il faut relativiser" par rapport aux autre pays. Le patron de la Ligue a déploré que la crise financière du football soit en France structurelle, alors qu'elle est selon lui conjoncturelle ailleurs.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

"Le niveau des droits télés est élevé en France. Il est de668 millions d'euros par an" a également indiqué FrédéricThiriez, en précisant que cela plaçait la France en troisième position en Europe derrière l'Angleterre et l'Italie. "Ce sera difficile de les augmenter en 2012 mais je vais essayer", a-t-il ajouté.
Frédéric Thiriez s'est dit en outre préoccupé par la faiblesse des recettes provenant de la billetterie. "Cela représente 15% du chiffre d'affaires de la Ligue et j'espère
dans les deux ou trois ans passer à 25%", a-t-il dit. Le patron de la LFP reste néanmoins optimiste sur l'assainissement financier des clubs, en raison des mesures
draconiennes prises par les dirigeants, avec une baisse des effectifs et une diminution de 13% de la masse salariale en 2010-2011.

De son côté, l'actionnaire du Paris SG, Sébastien Bazin, organisateur des Entretiens du Parc, forum de réflexion sur le football français, a indiqué qu'il serait prêt à avoir un "rapport de forces avec les joueurs"  pour diminuer la masse salariale des clubs qui fragilise leur économie. "Deux tiers des richesses dégagées vont aux joueurs ou à leurs agents", a stigmatisé le président de Colony Capital Europe lors de cette journée de débats au Parc des Princes. "Je n'aurais aucun problème à avoir un rapport de forces
avec les joueurs pour qu'une part de leur salaire soit variable. Et les joueurs n'y sont pas forcément hostiles. Mais le message ne peut passer sans une volonté européenne.
"Nous sommes dans une économie fragile car il n'y a pas suffisamment de partage des richesses entre les acteurs, les dirigeants qui prennent les responsabilités, les spectateurs et l'actionnaire qui comble les pertes ou profite de ce qui peut être dégagé", a-t-il ensuite argumenté. "Si on se repose sur les droits télés pour assurer l'économie du foot, on
n'ira nulle part, a-t-il encore livré. Un actionnaire doit faire en sorte que les revenus droits plus billetterie soient égal au coût de fonctionnement du club car la masse salariale ne doit pas être supérieure aux revenus".

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