Auxerre et Lorient dans le grand huit
Ce seizième de finale était l'occasion pour Jean Fernandez de retrouver l'équipe d'Auxerre qu'il avait dirigé pendant quatre ans. Après une période où les occasions se comptaient sur les phalanges d'un doigt, les spectateurs du Stade Marcel Picot ont eu enfin droit à du beau spectacle après la pause. C'est d'abord l'Auxerois Le Tallec qui a ouvert le compteur côté bourguignon. Sur un centre de Contout, mal négocié par le défenseur Haïdara, l'attaquant de l'AJA ne s'est pas fait prier pour tromper du droit le dernier rempart nancéen, Grégorini (50e, 1-0). Mais les hommes de Laurent Fournier n'auront pas profité longtemps de cet avantage. Seulement trois minutes plus tard, Diakite a en effet réalisé un petit exploit en remontant quasiment tout le terrain balle au pied, effaçant au passage plusieurs adversaires grâce à une belle pointe de vitesse, et concluant dans la lucarne après un une-deux avec Bakar (53e, 1-1).
Sur un coup franc tiré par Le Tallec et détourné par le mur nancéen, le jeune Kossoko contrôlait et enchaînait aussitôt par une frappe croisée. Le malheureux Grégorini qui s'était pourtant bien détendu, repoussait le cuir dans ses cages (74e, 2-1). Et pour ne rien arranger aux affaires lorraines, l'ASNL devait terminer la rencontre à dix après l'expulsion de Diakite pour un deuxième carton jaune (80e). Menés 2-1 et réduits à dix à dix minutes de la fin, les hommes de Jean Fernandez vivaient leurs dernières minutes dans cette compétition. Auxerre parvenait pour sa part à se qualifier, avec l'espoir préservé de pouvoir remporter pour la première fois de son histoire la Coupe de la Ligue.
Les Merlus au rendez-vous
Le Derby breton aura tenu toutes ses promesses. En tout cas en termes de suspense et d'intensité. Pour ce qui est du niveau de jeu, il faut bien reconnaître que les Lorientais ont déçu face à des Guingampais courageux et accrocheurs. Les Merlus, souvent loués pour leur jeu offensif et attrayant, avaient cette fois oublié leur fluidité technique aux vestiaires. Les pensionnaires de Ligue 2 ont profité de l'aubaine pour ouvrir le socre par El Jadeyaoui (1-0, 11e) à la grande joie du stade du Roudourou. Joie de courte durée puisque Knockaert, en marquant contre son camp, permettait aux hommes de Christian Gourcuff d'égaliser (1-1, 28e) mais Charrier, trois minutes à peine plus tard, redonnait, de la tête, l'avantage à l'En-Avant (2-1, 31e). Le coach lorientais avait certainement soufflé dans les bronches de ses joueurs à la pause puisque ces derniers, sans être transcendants, revenaient avec de meilleures intentions au retour des vestiaires. Et c'est Jérémie Aliadière, qui retrouve des couleurs en Bretagne, qui égalisait en profitant d'une grosse erreur de Planté, le gardien guingampais (2-2, 84e). L'ex-espoir du foot français se signalait une seconde fois lors des prolongations en offrant le but de la qualifications à des Lorientais vraiment pas malheureux sur ce coup-là (3-2, 113e)...
Réactions
Jocelyn Gourvennec, entraîneur de Guingamp: "J'avais dit aux joueurs avant la rencontre que la chose la plus importante, c'était de se retrouver au tirage pour le tour suivant. Aussi le sentiment qui prédomine, c'est la déception. Nous avons eu les occasions pour passer. Malheureusement, il nous a manqué l'efficacité offensive. Et puis nous avons aussi commis une erreur sur le second but qui offre l'égalisation à Lorient. Malgré tout, je suis fier du comportement de mon équipe, que ce soit dans le contenu ou dans son organisation. En Coupe, il faut passer. Malheureusement, c'est Lorient qui l'a fait, pas nous."
Christian Gourcuff, entraîneur de Lorient: "C'est un match à émotion qui nous a encore été offert, avec un scénario qui se répète depuis quelque temps pour nous. En première mi-temps, nous n'y étions pas du tout, notamment sur le plan défensif, car à chaque fois que Guingamp contrait, nous étions en difficulté. On s'est réveillé par la suite, avec la main-mise complète sur le match. Cependant, on a fourni beaucoup d'efforts pour revenir, on a déployé beaucoup d'énergie. On ne pourra pas toujours le faire. Heureusement, Jérémie Aliadière a fait la différence."
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