Bastia demande la saisie du CSA concernant un reportage d'i-Télé
Dans un communiqué publié sur son site, le SC Bastia dit avoir adressé en recommandé un courrier au président du CSA pour déplorer la diffusion d'un reportage diffusé "une bonne partie de la journée" le 11 avril, jour de la finale de la Coupe de la Ligue perdue face à Paris SG (4-0) au Stade de France. Ce reportage portait sur des incidents entre supporters bastiais et forces de l'ordre, survenus quelques heures avant la finale, dans le centre de Paris. Le club reproche à i-Télé d'avoir tronqué une partie du témoignage d'un "marchand de bonbons" des abords de Châtelet, dans le 5e arrondissement de Paris, en se basant sur le reportage de la chaîne concurrente, BFM TV.
S'adressant au président du CSA, Bastia argumente ainsi: "le montage proposé aux téléspectateurs (par i-Télé, ndlr) est le suivant: après un plan séquence sur les supporters bastiais arborant des fumigènes et des drapeaux, la parole est donnée à un commerçant qui (...) indique "ca été un déchainement de folie qui s'est produit ici+ puisqu'une confrontation a eu lieu avec les supporters de Bastia et les CRS, précisant que "la fumée était tellement forte, tellement intense que j'ai cru que j'allais mourir".
"Cette présentation de l'information est manifestement fausse et a induit les téléspectateurs en erreur", poursuit le courrier. "En effet, le même gérant, interrogé par la chaîne d'info BFM TV, précisera que ce sont les grenades (lacrymogènes, ndlr) tirées par les CRS qui lui ont fait croire "qu'il allait mourir parce qu'il n'arrivait plus à respirer." En outre, poursuit le club, "à aucun moment il n'est mentionné un "saccage" comme évoqué par i-Télé, précisant même que les supporters corses "sont venus lui acheter des bonbons." Le club demande donc au président du CSA "de bien vouloir intervenir formellement pour ces faits et prendre les mesures qui s'imposent", selon le communiqué qu'il a diffusé jeudi soir.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.