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Coupe de la Ligue : L'exploit de Guingamp qui élimine le PSG !

L'immense coup de tonnerre ! Au terme d'un match au scénario complètement fou, l'En Avant Guingamp a fait chuter le Paris Saint-Germain (2-1), éliminé en quarts de finale de la Coupe de la Ligue. Pour la première fois en cinq ans, le club de la Capitale, qui restait sur 44 victoires consécutives en coupes nationales, ne pourra pas défendre son titre. Les Bretons, pourtant menés, n'ont jamais lâché et ont bénéficié de trois pénaltys pour finalement réaliser un exploit XXL.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Il aura donc fallu attendre cinq ans. Cinq années pour voir le Paris Saint-Germain tomber en coupe nationale. Ce soir, l'En Avant Guingamp a tout simplement réalisé un exploit rêvé de tous : couper la faim de l'ogre parisien ! Bien que menés, les irréductibles bretons n'ont jamais sombré. Au contraire, les hommes de Jocelyn Gourvennec ont d'abord résisté puis se sont transcendés en toute fin de match pour pousser à la faute les joueurs de Thomas Tuchel. Alors qu'il avait raté le premier, Marcus Thuram a offert la victoire (90e+3) à l'En Avant sur le troisième pénalty accordé aux siens (2-1). Complètement fou !

"C'est notre faute ! Ce soir, nous avons joué avec trop de confiance ! C'est une grande leçon pour nous. " Thomas Tuchel n'est pas du genre à mâcher ses mots. Et nul doute que ses joueurs ne s'en tireront pas comme ça. Comme à son habitude, le PSG a outrageusement dominé, et ce, dès les premiers instants de la partie. Et comme souvent depuis ce début de saison, c'est Neymar, toujours positionné en numéro 10, qui s'est mué en véritable chef d'orchestre de la rencontre. Pour autant, la première période n'est pas du tout rentrée dans les annales du foot. Une domination stérile de Paris, quelques contres guingampais, mais aucune véritable occasion à se mettre sous la dent si ce n'est ce lob de Mbappé (3e) en tout début de partie. La décision allait donc se faire après la pause et surtout après les changements tactiques du technicien parisien.

Thuram, de zéro à héros

Il en est trop pour Thomas Tuchel qui décide donc de reformer, pour la première fois en deux mois, son trio magique sur le front de l'attaque avec l'entrée en jeu d'Edinson Cavani. Et sans une intervention divine du portier breton, Karl-Johan Johnsson, devant l'Uruguayen (46e), le coup aurait été parfait et Paris libéré. Mais voilà, dans le football, rien n'est fait avant le coup de sifflet final et même dans une compétition qui semble jouée d'avance tant la suprématie parisienne, depuis cinq longues années, était totale. En l'espace de quatre minutes, toutes les étoiles se sont alignées en faveur du PSG : Marcus Thuram ratait complètement le premier pénalty guingampais (59e) et dans la foulée, sur un centre sublime de Meunier, Neymar déboulait au second poteau pour ouvrir le score d'une tête perçante (1-0, 63e). A ce moment-là, plus rien ne semble inquiéter Paris, battu à seulement deux reprises à domicile sous l'ère qatarie après avoir mené au score. Mais en cette soirée du 9 janvier 2019, l'étoile du Parc des Princes était filante. Et bretonne.

 

Gourvennec : "C'est difficilement explicable"

Alors que Cavani ratait l'immanquable sur un service de Diaby (66e), les joueurs de Jocelyn Gourvennec reprenaient confiance petit à petit. Et ça paye. Pour la deuxième fois de la soirée, Mr Bastien désignait le point de réparation parisien pour offrir un pénalty, moins flagrant que les deux autres, à Marcus Coco. Cette fois-ci, c'est Yeni Ngbakoto, tout juste rentré, qui ne tremblait pas pour égaliser (1-1, 78e). L'espoir était donc permis, à nouveau, pour l'En Avant qui était toujours aussi dominé dans le jeu mais surtout aussi déterminé à ne plus craquer. Alors que tout le monde s'attendait à une séance de tirs au but, aussi improbable que cela puisse paraître, un troisième pénalty, sans contestation possible cette fois, était accordé à Guingamp ! Et tel un symbole, c'est le jeune attaquant de 21 ans, Marcus Thuram, qui reprenait ses responsabilités pour climatiser, comme jamais, le Parc des Princes (90e+3, 1-2).

Un séisme en plein cœur de Paris, éliminé en quarts de finale de Coupe de la Ligue. "C'est difficilement explicable" confiait Jocelyn Gourvennec, presque abasourdi. "Il y a trois niveaux d'écart, de grands joueurs et un grand entraîneur, mais on est resté calme. Ça dépend d'eux, s'ils sont meilleurs ils sont meilleurs, mais on ne leur a pas laissé grand-chose." Une chose est sûre : Guingamp a privé le PSG d'un titre qui était presque le sien. Et donc mis un vrai terme à sa suprématie en coupe nationale.

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