Garde:"On a moins de pression que Paris"
Q: Qu'y a-t-il de commun entre ce match et votre victoire la semaine dernière contre Paris en Championnat?
R: "Je pense que les deux matches sont à dissocier complètement parce ce sont deux compétitions différentes. On a joué à domicile il y a une semaine, on jouera samedi à l'extérieur. Ce sont deux compétitions qui réclament des ingrédients différents et on est dans une finale."
Q: Si vous dissociez les deux, c'est pour éviter toute euphorie chez vos joueurs?
R: "Je ne suis pas trop inquiet quant à un relâchement. Je ne pense pas que qui que ce soit dans mon vestiaire ou dans le club ait l'intention de prendre le Paris SG de haut parce qu'on les a battus difficilement 1 à 0. On n'est pas assez fou pour croire qu'on peut les prendre de haut. On espère rééditer cette performance."
Q: La pression est plutôt sur Paris avec Lyon qui n'a rien à perdre...
R: "On a aussi envie de gagner, je vous rassure. On a probablement moins de pression que Paris. Je pense que Paris en a beaucoup, mais j'aimerais que nous aussi on en ait, ce qui voudrait dire qu'on a la ferme intention de batailler jusqu'au bout. Les forces en présence, honnêtement, sont déséquilibrées, les joueurs ne m'en voudront pas trop, si je dis que si on transférait tous mes joueurs à Paris, je ne suis pas sûr qu'il y en ait beaucoup qui débuteraient le match de samedi. Ca met en lumière la différence individuelle et les qualités intrinsèques. Mais, je m'empresse de dire que le football, c'est aussi un sport collectif et qu'à ce titre-là mon équipe en ce moment me donne vraiment de très bonnes réponses. Je pense que c'est sur ce plan là qu'on va essayer de donner du fil à retordre à nos adversaires."
Q: Sans Ibrahimovic, le PSG devient-il une équipe presque normale?
R: "En matière de joueurs qui manquent à l'équipe, j'en connais un petit rayon aussi. Il m'en manque cinq au moins. Donc forcément, les équipes sont différentes. Ibrahimovic, c'est Ibrahimovic. Grenier, c'est Grenier, et Fofana, c'est Fofana... Parfois, il y a des joueurs dont l'influence va au-delà de ce qu'ils produisent en terme de jeu. Maintenant, Paris conserve une équipe avec des individualités fortes, il y en a beaucoup qui vont aller au Mondial. Il y a des joueurs expérimentés, je ne sus pas inquiet pour eux."
Q: Comment voyez-vous la Coupe de la Ligue?
R: "J'aime bien les coupes. On aime bien les gagner quand on est gamin. J'ai dû rester un peu gamin. Je n'en ai pas gagné assez petit (sourire). Quand on s'engage dans quelque chose, c'est pour la gagner. Au départ, tout le monde dit +Oh, ce n'est que la Coupe de la Ligue, ce n'est que l'Europa League+... J'ai dit à mes joueurs, je préfère être au Stade de France pour jouer la finale plutôt que de la regarder à la télévision. J'ai du plaisir à la jouer, mes joueurs ont eu du plaisir. Et on est très content d'avoir la possibilité de remporter un trophée cette saison."
Q: Les scènes de joie après la victoire à Gerland ne risquent-elles pas de motiver encore plus Paris?
R: "S'il y a quelque chose pour laquelle je n'ai pas envie de m'excuser, c'est vraiment la joie de mes joueurs à la fin d'un match. Je m'excuse... On parle toujours de l'absence d'émotion transmise par les joueurs, de langue de bois, qu'on cache des choses... Il n'y avait à aucun moment l'envie de provoquer qui que ce soit. C'était très naturel. Il faut peut-être avoir été à Gerland toute la saison pour comprendre qu'aujourd'hui, il y a un groupe très jeune qui a souffert depuis le début de saison, et qui avait envie de partager avec un public super à Gerland qui nous a soutenus toute l'année."
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