Lille domine Bordeaux et s'offre la finale
En finale justement, le 23 avril prochain, au Stade de France, Lille affrontera soit le Paris SG, double tenant du trophée, soit Toulouse; les deux équipes s'affrontant mercredi au Parc des Princes dans la deuxième demi-finale.
Des Dogues mordants
Trois jours après leur humiliation subie à domicile contre Troyes, les joueurs de Lille ont tenu à démentir les déclarations qui avaient pu être émises ici ou là sur leur motivation, sur l'implication dans le projet du LOSC, ou plus prosaïquement sur leur qualités intrinsèques, en réussissant un match très abouti, avec à la clé cinq buts parfaitement construits. Après des mois de difficultés dans l'animation offensive, les joueurs d'Antonetti ont trouvé dans ce match des clés pour faire sauter une défense bordelaise qui a eu bien du mal sous la pression.Les joueurs lillois, impressionnants de volonté et de solidarité, ont répondu de la meilleure façon à leur entraîneur, qui ne les avait pas épargné en conférence de presse.
Démonstration offensive
Dans un stade Pierre-Mauroy à moitié vide et en l'absence de Boufal et de leur capitaine Rio Mavuba, relégués sur le banc, les Dogues ont disputé une rencontre exemplaire et n'ont pas craqué après l'égalisation bordelaise pourtant consécutive à une grosse erreur d'Adama Soumaoro. Au contraire, ils sont repartis de l'avant pour inscrire deux buts juste avant la mi-temps et se placer en position idéale avant la seconde période, qu'ils ont maîtrisée.
Inefficace et fragiles mentalement depuis le début de l'année 2016, les Lillois ont montré un tout autre visage mardi et se sont offerts une fin de saison plus excitante. Le match avait commencé idéalement pour les Dogues, qui, soucieux de se racheter, avaient pris les choses d'entrée. Profitant d'un choc entre le gardien Jérôme Prior et son défenseur Diego Contento, Benzia avait ouvert le score (1-0, 7e). Après plusieurs occasions gâchées, le Losc se faisait punir. Pressé par Wahbi Khazri, Soumaoro réalisait une talonnade dans la surface sans voir Clément Chantôme dans son dos. L'ancien Parisien jaillissait et tirait entre les jambes de Vincent Enyeama (1-1, 33e). Loin de douter, les Lillois accéléraient et reprenaient l'avantage grâce à un but contre son camp de Sané, qui lobait son gardien (2-1, 41e). Puis, sur un coup franc, Renato Civelli offrait de la tête le troisième à Soumaoro, qui se rachetait de son erreur (3-1, 45e). Après la pause, c'est Bauthéac qui marquait d'une superbe aile de pigeon (4-1, 56e), tandis que Boufal parachevait la démonstration lilloise d'une subtile balle piquée (90+3). La pelouse du stade lillois était alors envahie à la fin du match par les supporters, qui n'étaient plus habitués à pareillel fête depuis longtemps.
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