PSG-LOSC: Frédéric Antonetti, maudites finales
Ils sont peu nombreux à avoir disputé autant de finales de Coupe de la Ligue, et tout aussi peu nombreux à en avoir perdu autant. « On peut voir les choses de deux manières », disait-il avant la rencontre face au PSG. « Si on est bienveillant avec moi, on peut dire : ‘lui, il arrive souvent en finale’. Et si on est malveillant, on dira ‘il perd toujours en finale’. Mais on ne peut pas m’enlever le mérite de persévérer », lançait-il avec le sourire. Malheureusement, son sourire n’a pas tenu jusqu’au coup de sifflet final. « La satisfaction est qu'on a su monter notre niveau de jeu en seconde période », a-t-il préféré souligner après le match. Proche de ses joueurs, il a également tenu à les saluer malgré la défaite. « Je suis très fier de mes joueurs ce soir après cette finale, au regard de leur prestation », a indiqué le coach de 54 ans.
Pourtant, le contexte et le scénario qui se dessinait semblaient idéals. Son équipe restait sur une série de six succès d’affilée, le PSG restait frustré par son élimination en Ligue des Champions, l’égalisation de Sidibé et même l’expulsion de Rabiot faisaient naître un grand espoir. « Cela fait quatre défaites en finale ? Alors c'est peut-être la plus belle », a commenté l’intéressé. Hélas, les dieux du football n’étaient toujours pas décidés à laisser Antonetti savourer ce moment si particulier d’un succès en Coupe. Hormis un titre de champion de France de L2 en 2004 avec Saint-Etienne et malgré de belles performances avec ses différents clubs (Bastia, Saint-Etienne, Nice et Rennes), le natif de Venzolasca restait bredouille…
Quatre finales avec quatre clubs différents
Il y a déjà 21 ans (en 1995), sa première finale de Coupe de la Ligue se terminait par un premier échec avec Bastia face à cette même équipe du PSG (2-0). C’est aussi pour cette raison qu’il aurait tant voulu l’emporter face au club de la capitale. Avec Nice en 2006, il était tombé également de justesse contre Nancy (2-1), puis même constat avec Rennes en 2013 face à l’ASSE (1-0)… Il a néanmoins eu le mérite d’atteindre la finale à quatre reprises avec quatre clubs différents, ce que les entraîneurs les plus titrés de la compétition que sont Didier Deschamps et Laurent Blanc (avec désormais quatre trophées chacun) n’ont pas su faire.
Conscient que cette défaite peut casser la dynamique de son équipe, le Corse a préféré rappeler tout de suite que le championnat n’était pas terminé. « Il reste quatre matchs, il va falloir se replonger sur la Ligue1 avec un match très difficile contre Angers », a-t-il d’ores et déjà prévenu. Antonetti en a aussi profité pour tacler la Ligue sur le calendrier. « La difficulté va être de rejouer dans trois jours. Les instances n'ont pas conscience de ce que représente une finale », a-t-il déploré. Sixième de L1, le Losc peut encore terminer une saison avec les honneurs, avec un possible ticket pour l’Europe. Et Frédéric Antonetti n’y est pas pour rien.
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