Cet article date de plus d'onze ans.

Rennes, à nos coupes manquées

Rennes reçoit Montpellier en demi-finale de la Coupe de la Ligue ce mercredi soir (21h00), avec pour objectif de rallier la finale de la compétition pour la première fois. Habitués aux désilussions en coupes, les Bretons veulent conjurer le sort malgré l'ambiance pesante qui règne au sein du club depuis début 2013.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Souvent placé, jamais gagnant. Telle pourrait être la devise du Stade Rennais. Depuis 11 ans, le club breton a disputé 5 demi-finales de coupes nationales mais n'a atteint qu'une seule finale, qu'il a perdu. Comme en championnat, les hommes de Frédéric Antonetti ne parviennent pas à franchir un cap. Souvent proches de la Ligue des Champions, parfois encore en course pour le titre dans la dernière ligne droite, les Rennais s'effondrent. Idem en Coupe de France ou en Coupe de la Ligue où ils tombent souvent face à des adversaires modestes et manquent ainsi de dépoussiérer une armoire à trophée jamais complétée depuis 1971. Le meilleur exemple est leur sortie de route à Lens, club de l'antichambre de l'élite, lors des 32e de finale de la Vieille Dame il y a 10 jours. 

Quevilly, dernier échec d'une longue série

Si l'entraîneur du club Rouge et Noir a pu s'en prendre à la presse, accusée d'attendre trop d'un club qui dispose seulement du 7e budget de Ligue 1, la liste des bourreaux de Rennes sur les dernières années en coupes est loin de ne compter que des cadors. La défaite face à Quevilly (National) en demi-finale de Coupe de France la saison dernière en est l'illustration parfaite. "En début de saison, (Quevilly) était resté dans la tête des joueurs. Cela s'est vu dans les résultats (quatre défaites lors des cinq premières journées, ndlr) (...) Mais là, on n'en a pas reparlé. Vaut mieux pas !", a expliqué avec le sourire Romain Alessandrini, arrivé cet été. Un traumatisme qui succède à bien d'autres dans les coupes nationales. En 2009, alors qu'ils avaient enfin franchi l'écueil des demies, les Bretons laissaient filer la Coupe de France entre les mains du voisin guingampais alors en Ligue 2, après avoir pourtant ouvert le score. 

Si les autres années, Lorient (2002), Auxerre (2003) ou Marseille (2006), adversaire de niveau équivalent ou supérieur avaient barré les portes de la finale au club présidé par Frédéric de Saint-Sernin, celui-ci a connu de nombreuses désillusions lors des tours précédents ces dernières saisons, contre des équipes de rangs inférieurs. En Coupe de France, les Rennais ont plié face à Romorantin (National) en 2007 en 32e de finale puis devant Reims (Ligue 2) l'an dernier en 8e et enfin contre Quevilly au même stade de la compétition, il y a deux ans. En Coupe de la Ligue, le bilan est loin d'être plus glorieux puisque les troupes d'Antonetti ont baissé pavillon dès leur entrée dans le tableau face au Mans (Ligue 2) la saison passée, Guingamp (National) la précédente et Montpellier (Ligue 2) en 2006. Sans oublier une défaite devant Reims (Ligue 2) en quart de finale de la "Coupe à Thiriez" la saison suivante, alors qu'ils avaient sorti Lille au tour précédent. 

Dépoussiérer l'armoire à trophées

Malgré les palabres de leur entraîneur, les Bretons ont une réputation de losers qui leur colle à la peau. Alors qu'ils avaient perdu trois de leurs quatre premiers quarts de finale disputés en Coupe de la Ligue, les Rennais sont parvenus à conjurer le sort. Mais cette embellie va-t-elle se confirmer? Après la défaite contre Bordeaux lors de la 20e journée de Ligue 1 le week-end dernier, le SRFC est sous pression. Pour preuve, l'international burkinabé Jonathan Pitroipa, en préparation pour la CAN, a été rapatrié exprès pour affronter Montpellier. Deux ans après leur finale perdue dans la compétition face à l'OM, les Héraultais veulent aussi revoir le Stade de France. En espérant ne pas y mourir.

Jérôme Carrère

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.