Salvatore Sirigu s'est offert l'occasion de briller encore un peu avec le PSG
Des rires, un sourire qui en disent long. Quand on lui demande de commenter son arrêt devant Benjamin Moukandjo à la 72e minute, Salvatore Sirigu ne sait pas trop quoi répondre, hormis l’évidence. "J’ai arrêté sa frappe", a-t-il raconté au Parisien. "C’est l’instinct qui parle", celui qui lui a dit de se coucher du bon côté sur la frappe de l’attaquant lorientais. Un arrêt important pour maintenir le score à 0-0 qui a précédé le but de la victoire d’Ibrahimovic trois minutes plus tard. Un arrêt comme une réponse à ceux qui ont toujours douté de sa capacité à être décisif dans les grands rendez-vous.
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Certes, ce n’est pas la Ligue des champions, cette compétition il ne donnait pas les garanties, élevées, souhaitées, par l'état-major parisien. Mais cette Coupe de France reste, avec la Coupe de la Ligue, les deux derniers objectifs du PSG en cette fin de saison. Deux coupes qui doivent donner un peu de piment à une saison qui a perdu beaucoup de saveur depuis l’élimination en quarts de finale de C1 contre Manchester City. Deux coupes, deux finales et autant d’occasions pour Sirigu de briller une dernière fois avant un départ. Inéluctable.
Les coupes pour seule occasion
Pour Sirigu, la saison a basculé en août dernier au moment de la signature de Kevin Trapp. L’Allemand a tout de suite été placé en numéro 1 dans la hiérarchie des gardiens. Et rien n’a fait bouger les lignes. Ni les bourdes de Trapp en début de saison, ni la place de Sirigu dans le groupe et dans le cœur des supporters. L’Italien a vécu cette saison dans la peau d’un remplaçant. Souvent évoqué, un départ, qui l’aurait relancé dans cette saison où se profilait un Euro avec la Squadra, n’est jamais arrivé. Sirigu a patienté, sans faire de bruit ou presque.
Attendant son heure, qui est arrivée au printemps à l’époque où les coupes, comme les fleurs, font leur réapparition. Avec la rencontre de Ligue 1 contre Caen, cette demi-finale contre Lorient et la finale de coupe de la Ligue samedi face à Lille, il va enchaîner une troisième titularisation en une semaine. Une rareté qu’il vit "normalement". "J’ai eu la chance de m’entraîner très dur tout au long de l’année. Même si je ne jouais pas, je faisais tout pour me mettre dans les bonnes conditions. Cela m’a aidé je pense", a-t-il déclaré après la rencontre face aux Merlus.
Fierté retrouvée
Salvatore Sirigu n’a joué que 10 matches cette saison, dont 9 comme titulaire. Sauf blessure, il terminera cette saison avec au moins 12 matches au compteur – les deux finales – avant de faire ses valises. Avec le sentiment du devoir accompli. Car il n’a jamais lâché et qu’il a toujours répondu présent quand Blanc faisait appel à lui. Comme mardi soir. "Je suis fier d’être en finale et d’avoir aidé mes copains ce soir (mardi, ndlr)", a-t-il assuré. La fierté sera sûrement totale et l’émotion grande en cas de succès dans les deux coupes samedi face à Lille puis le samedi 21 mai face à l’OM ou Sochaux, les seuls matches à enjeux pour lui et pour le club.
Après ce sera l’Euro avec l’Italie, puis l’ailleurs. Car au PSG, la voie est définitivement bouchée. Trapp sera toujours là l’an prochain et Alphonse Aréola, qui brille avec Villarreal, va revenir dans la capitale. Avant de partir, il voudra réussir ses adieux. Et pourquoi pas, être décisif. Histoire de tordre une dernière fois le coup à ce procès qui lui aura coûté cher.
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