Coupe du Monde 2014 : ce qui attend les Bleus au premier tour

Dans une Coupe du Monde, le premier tour est un passage obligé qui peut s'avérer très piégeux. Les Bleus en savent quelque chose : en 2002 et 2010, malgré des poules (largement ?) à leur portée – Sénégal, Uruguay et Danemark dans le premier cas, Afrique du Sud, Mexique et Uruguay dans le second – les Bleus avaient pris la porte au bout de trois matchs.

Pour ce Mondial brésilien, l'équipe de France version Didier Deschamps va croiser sur sa route la Suisse, l'Equateur et le Honduras. Si le tirage au sort semble avoir été clément avec les co-équipiers de Hugo Lloris, ils devront se méfier de ces trois adversaires pour ne pas revivre les déconvenues du passé et s'extraire de ce groupe E, si possible à la première place.

Dimanche 15 juin : France-Honduras

Des trois premiers adversaires des Bleus, le Honduras est le moins connu. Trentième nation au dernier classement Fifa, ce petit pays d'Amérique latine joue sa troisième Coupe du monde (après 1982, 2010), et doit sa présence au Brésil à un bon parcours lors des qualifications pour le Mondial. Des qualifications durant lesquelles l'équipe de Luis Fernando Suárez aura terminée troisième de la zone Concacaf, derrière le Mexique et les Etats-Unis.

Objectif de cette sélection ? Atteindre les huitièmes de finale pour la première fois de son histoire. Sa force principale ? La motivation de ses joueurs. "Nous n'avons pas peur de la France, nous avons beaucoup d'atouts pour affronter cette équipe, nous pouvons faire le spectacle. Mes camarades et moi, nous savons qui est cette équipe, mais nous pouvons écrire l'histoire ", a déjà prévenu dans les colonnes du quotidien El Tiempo l'attaquant star de cette équipe Andy Najar, l'un des rares inernationaux à évoluer en dehors du Honduras (il porte les couleurs de Anderlecht).

Rendez-vous est donc pris le 15 juin à Porto Alegre, pour un premier match toujours important pour la suite de la compétition.

Vendredi 20 juin : Suisse-France

Cette rencontre face à la Suisse d'Ottmar Hitzfeld sera tout sauf un saut dans l'inconnu tant les deux équipes se connaissent bien. Au cours de leurs histoires, les deux sélections se sont déjà affrontées à 36 reprises, dont une fois en Coupe du Monde : c'était en 2006, déjà lors de la phase de poules. Les deux équipes s'étaient séparées sur un score nul et vierge (0-0), des débuts mitigés qui n'avaient pas empêchés les Bleus d'atteindre la finale de la compétition cette année-là.

L'équipe helvète compte dans ses rangs des joueurs jouant dans les plus grands clubs européens comme Stephan Lichsteiner (champion d'Italie avec la Juventus de Turin cette saison), Philippe Senderos (demi-finaliste de l'Europa League avec Valence) ou encore Xherdan Shaqiri (champion d'Allemagne avec le Bayern Munich). Les Bleus devront donc se méfier d'une équipe expérimentée, huitième de finaliste du Mondial 2006 et éliminée dès le premier tour quatre ans plus tard malgré une belle victoire faceaux futurs champions du Monde espagnols au premier tour (1-0).

Si les Bleus auront su gérer leur statut de favori lors de leur confrontation contre le Honduras, ce match contre les Helvètes peut être celui de la qualification pour les huitièmes de finale. A condition de s'imposer face à une équipe qui est l'autre grande sélection de ce groupe E. "Ce sera le match le plus difficile ", a déjà prévenu Didier Deschamps.

Mercredi 25 juin : Equateur-France

Durant sa phase de qualifications dans la zone AmSud, l'Equateur aura montré deux visages : intraitable à domicile où elle aura battu tous ses adversaires (à l'exception de l'Argentine), la Tricolor aura été incapable de s'imposer à l'extérieur, concédant cinq défaites et trois matchs nuls. Reste à savoir laquelle de ces facettes la sélection de Reinaldo Rueda affichera au Brésil. D'autant que les Bleus connaissent mal ce troisième adversaire, qu'ils n'ont rencontré qu'une seule fois : c'était le 27 mai 2008, en match de préparation de l'Euro, et les joueurs de Raymond Domenech s'étaient imposés 2-0 grâce à un doublé de Gomis.

"C’est un tirage clément au premier abord . Maintenant, le Honduras et l’Equateur, ce n’est pas des équipes contre lesquelles on l’habitude de jouer. On ne les connaît pas très bien." (Olivier Giroud)

Avec comme atouts le Mancunien Antonio Valencia ou l'ancien attaquant du Bétis Séville Jefferson Montero, l'équipe sud-américaine – huitième de finaliste en 2006 – a de quoi poser des problèmes aux Bleus. Surtout si les joueurs de Didier  Deschamps n'ont pas fait le plein de points lors de leur deux précédentes rencontres et se retrouvent à devoir jouer leur qualification contre les Tricolor à Rio.