Cet article date de plus d'onze ans.

Coupe du Monde 2014 : les spectateurs du Maracanã, à Rio, priés de se rhabiller

L'administration du mythique stade brésilien souhaite imposer de nombreuses interdictions aux supporters en vue de la Coupe du Monde 2014, notamment sur le fait de se mettre torse nu. Un accord avec les principaux clubs du Brésil est en passe d'être signé. L'objectif est de "changer les habitudes" dans les tribunes.
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

Les supporters s'y attendaient. Depuis la réouverture du Maracanã, en juin 2013 après trois années de travaux, ils s'étaient préparé à ne pas retrouver leur "vieux géant " (surnom donné au stade) tel qu'ils l'avaient quitté. 

Le consortium Maracanã S/A, qui gère le stade, leur a donné raison. Par le biais de Joao Borba, son président, il a annoncé différentes mesures pour "changer les habitudes des supporters " dans les tribunes. 

Tout le monde assis, que la fête commence

La plus surprenante : il sera désormais interdit aux supporters de se mettre torse nu. Mais ce n'est pas tout. Les instruments de percussion seront également bannis, les bambous (support pour les drapeaux) et les fumigènes également. 

"Nous allons parler aux clubs à propos d'un changement des habitudes" (João Borda)

Enfin, les gens présents dans les tribunes devront rester assis. Interdiction de regarder le match debout, alors que le Maracanã était connu pour ne pas respecter ce genre de consignes de sécurité.

Au Mondial de 1950, le stade avait en effet accueilli plus de 200.000 personnes en même temps lors de la finale. Aujourd'hui, il est désormais réduit à 78.838 places assises. 

"Ceux qui connaissent le Maracanã, vous faites désormais partie de l'histoire"

Cette mesure fait partie d'une volonté plus large de donner une bonne image du pays à l'approche des échéances que sont la Coupe du Monde 2014 et les Jeux Olympiques 2016. 

Sur Twitter, les réactions des supporters brésiliens ne se sont pas faits attendre. Ils dénoncent une "gentrification " du stade, et s'indignent contre le prix des billets d'entrée, qui a énormément augmenté à l'approche du Mondial.

Les critiques sont notamment dirigées vers Sergio Cabral, le préfet de Rio de Janeiro, à l'origine de la venue de cette administration. Pour l'instant le club de Fluminense a accepté de signer ces règles. On attend la réponse des trois autres clubs de la ville. 

*"Je n'ai pas de mot pour décrire l'attitude dégoûtante du consortium qui a gagné le Maracanã". *

"Le Maracanã ne sera plus jamais le même si on ne peut pas avoir de drapeau et que l'on doit rester assis ".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.