Coupe du monde féminine : 23 anecdotes pour mieux connaître les Bleues
Pour briller au bureau ou en famille pendant le Mondial, franceinfo vous propose une anecdote pour chaque joueuse de l'équipe de France.
Vous n'avez pas eu le temps de feuilleter le journal de bord d'Amandine Henry, la capitaine de l'équipe de France féminine ? Pas de panique ! Pour briller en société lors des matchs des Bleues, qui espèrent décrocher leur premier titre de championnes du monde à domicile d'ici au 7 juillet prochain, franceinfo vous propose de découvrir une anecdote sur chacune des 23 joueuses retenues par la sélectionneuse Corinne Diacre. De quoi rabattre le caquet de votre collègue qui croit tout savoir sur le foot quand Eugénie Le Sommer claquera un doublé d'entrée de jeu contre la Corée du Sud.
Sarah Bouhaddi, "joue-la comme Zlatan"
Sarah Bouhaddi a tendance à se sentir à l'étroit dans sa surface de réparation. Dit autrement, la gardienne des Bleues aime autant arrêter des buts qu'en marquer. D'où le surnom de "Zlatan" en référence au joueur suédois. En janvier 2015, la Lyonnaise y va elle aussi de son petit but (sur penalty) lors de la gifle 14-0 infligée à Albi en championnat. Rebelote en 2017, en finale de la Ligue des champions contre le PSG cette fois : c'est elle qui inscrit le tir au but de la victoire. "En général, à l'entraînement, j'aime bien les tirer. J'ai pris mes responsabilités et je suis partie mettre le ballon où il fallait le mettre. J’ai essayé de tirer comme une joueuse normale", explique-t-elle à l'époque. Plus que du Zlatan Ibrahimovic, il y a surtout du Jose Luis Chilavert (le fantasque gardien paraguayen très adroit sur coups de pied arrêtés) chez Sarah Bouhaddi.
Solène Durand, joueuse sans agent
Présidents de club, si vous voulez attirer Solène Durand dans vos filets, merci de passer directement par… Solène Durand. La gardienne guingampaise est en effet, avec Gaëtane Thiney, la seule joueuse de l'équipe de France à ne pas avoir d'agent. La joueuse de 24 ans explique ne pas en ressentir le besoin. Pour le moment, elle échange "avec sa famille, et surtout sa mère, avant de prendre les décisions importantes de sa carrière", rapporte L'Equipe.
Pauline Peyraud-Magnin, c'est de famille
C'est un peu le jeu des 7 familles version ballon rond. La gardienne d'Arsenal baigne dans l'univers du football depuis qu'elle est toute petite. A nos collègues de So Foot, elle a un jour fait les présentations de la famille : "Mon père jouait au foot à Lyon à un bon niveau, au CS Neuville et en équipe de France corpo. Mon grand-père a été président de club à Croix-Rousse, mon oncle footballeur pro en Espagne à Saragosse". Autant dire qu'elle a le foot dans le sang.
Julie Debever, l'éducatrice
Jusqu'en 2017, la défenseuse de Guingamp menait une double de vie : en plus de sa carrière de joueuse, elle suivait des études d'éducatrice spécialisée. Consciente que la vie de footballeuse nécessite d’assurer ses lendemains, elle a suivi cette formation lorsqu'elle portait le maillot de Saint-Etienne. "Je rêvais d’entraîner dans un centre de formation, se souvient dans les colonnes de La Voix du Nord celle qui est désormais diplômée. Un jour, un institut médico-éducatif m'a proposé d'encadrer des jeunes footballeurs ayant une déficience intellectuelle. J'ai aimé. Ce que j'ai vécu avec eux était enrichissant." Promis, elle reprendra du service une fois éloignée des terrains.
Sakina Karchaoui, la boule à zéro si...
La Montpelliéraine pourrait bien regretter de ne pas avoir tourné sept fois sa langue dans sa bouche. Dans une interview accordée à l'émission "D1 féminine le mag", la défenseuse de 23 ans a promis de se raser la tête... si l'équipe de France décroche sa première étoile de championne du monde. Celle qui est suivie par 150 000 personnes sur les réseaux sociaux a eu beau se reprendre d’un "non, je rigole", on la prend au mot. Rendez-vous donc avec une tondeuse le 8 juillet au matin, Sakina.
Amel Majri, c'était moins une
La Lyonnaise a déjà porté le maillot d'une autre équipe nationale. Celui des moins de 20 ans de la Tunisie, pays où elle est née. C'est Patrice Lair, son entraîneur de l'époque à Lyon, qui a fait le forcing pour que la gauchère ne file pas entre les doigts du foot français. "J’ai prévenu dès 2013 Philippe Bergeroo [le sélectionneur de l'époque] qu’il pouvait appeler une pépite qui serait vite titulaire dans son équipe", explique-t-il dans les colonnes du Monde.
Griedge Mbock, "mot compte triple"
Au Scrabble, c'est la victoire assurée. Le nom complet de Griedge Mbock, c'est (on prend son souffle) : Griedge Yinda Colette Mbock Bathy Nka. Mais pour faciliter le travail des commentateurs et de ceux qui floquent les maillots, le nom de la Lyonnaise a été (un peu) raccourci.
Eve Périsset, le coup de Grizou
Pendant la compétition, si vous voyez Eve Périsset sautiller les jambes écartées en mimant un L sur son front, pas de panique ! C'est simplement qu'elle aura inscrit un but. Comme Antoine Griezmann, la Parisienne célèbre chacune de ses réalisations en effectuant cette danse tirée de Fortnite. C'est un clin d’œil à ses neveux, dit-elle, adeptes du célèbre jeu vidéo.
Wendie Renard, celle qui fait sauter la banque
Dès 2011, Wendy Renard avouait avoir bien négocié "pour son jeune âge". Aujourd'hui, les émoluments que touche la Martiniquaise sont plus que généreux à l'échelle du foot féminin. La Lyonnaise gagnerait entre 25 et 30 000 euros bruts par mois. C'est deux fois plus que le salaire moyen d’un joueur de Ligue 2 chez les hommes. Ce qui en fait l'une des footballeuses les mieux payées de la planète.
Marion Torrent, la "chouchou" de "Loulou"
"Loulou" n'est plus. Mais "chouchou" pense souvent à "Loulou". Marion Torrent a toujours été très proche de l'emblématique président de Montpellier, Louis Nicollin, décedé des suites d’une crise cardiaque en juin 2017. "Il m'appelait 'chouchou', c'était une relation particulière, je savais que si j'avais un souci, il serait là, raconte la joueuse, encore marquée par sa disparition. J'ai passé plus de temps à Montpellier que chez moi. Ma deuxième maison ? C'est ma première même !".
Aïssatou Tounkara, celle qui met du flow dans ses épinards
Pour négocier son transfert dans le club espagnol de l'Atlético de Madrid, la défenseuse a été accompagnée par Dawala, le patron de Wati B. Le nom ne vous dit rien ? C'est ce label de rap qui produit notamment Sexion d’Assaut, Maître Gims et Black M.
Charlotte Bilbault, Cher à son cœur
A Vignoux-sur-Barangeon, commune de 2 000 habitants dans le Cher, il y a une équipe féminine de football. La mairie peut dire merci à Charlotte Bilbault, l'enfant du pays, qui est derrière cette initiative. La milieu de terrain du Paris FC (qui évoluera à Bordeaux la saison prochaine) a d'autres raisons de revenir dans son fief : son frère y joue encore et son papa fait partie de l'équipe dirigeante depuis toujours, raconte France Bleu.
Elise Bussaglia, au tableau !
Interro écrite : que fera Elise Bussaglia à l’issue de sa carrière ? On ramasse les copies : professeure des écoles ! Diplômée il y a dix ans, la Dijonnaise de 33 ans est actuellement en disponibilité du ministère de l'Education nationale. La doyenne des Bleues pense régulièrement à ses futurs élèves. "J'ai encore pas mal d'amis qui travaillent, donc on en discute souvent. Préparer les cours, ça me manque parfois, mais mes anciennes collègues me disent de profiter", confiait-elle à So Foot.
Delphine Cascarino, bulle en tête
Son père n’est pas Tony Casacarino, le célèbre attaquant de l'OM des années 1990, mais un scénariste de BD. D’ailleurs, comme par hasard, son prochain album portera sur l'Olympique lyonnais, le club où évolue sa fille. Et où elle tiendra la vedette, comme le rapporte L'Equipe. On n'est jamais aussi bien servi que par les siens.
Valérie Gauvin, la "petite Ronaldo"
Forcément, quand on évolue sur le front de l’attaque, les comparaisons avec les illustres aînés sont inévitables. Pour Valérie Gauvin, c'est une comparaison qui lui vaut un surnom qu'il faut assumer : "la petite Ronaldo", depuis ce jour où elle a claqué neuf buts - oui, neuf - avec Toulouse en U19. Depuis, elle a eu le bon goût de se garder des excentricités capillaires du Brésilien comme de la melonite aiguë du Portugais. Pour ne garder que l'essentiel : un ratio "ronaldesque" d'un but tous les deux matchs sous le maillot bleu.
Kadidiatou Diani, l'argent ne fait pas le bonheur
Dans un football féminin où les salaires ont été multipliés par cinq ou six en quelques années (mais reste à des années-lumière de ce que touchent les hommes), l'argent n’est pas le moteur de la jeune attaquante du PSG. Elle l’explique à Onze Mondial : "Ce n'est pas du tout l'argent qui nous motive. On joue au foot pour le plaisir, pas pour l'argent. Avec cette mentalité, on ne peut pas réussir à gagner quelque chose."
Viviane Asseyi, tout pour sa mère
Même si elle a obtenu la récompense du plus beau but de la saison avec un retourné acrobatique que n’aurait pas renié Amara Simba, c'est sa maman qui a crevé l'écran. La chaîne de télé des Girondins de Bordeaux était dans son salon au moment où Corinne Diacre a annoncé sa liste des 23. "On va aller la chercher cette Coupe du monde ! On est avec toi Corinne ! Tous, là, achetez des billets !"
Qui était le plus heureuse ce soir ? @Vivi_Asseyi ou Maman ? #FiersdEtreBleues #TeamFCGB #CoeurMarineEtBlanc pic.twitter.com/D4ZlkEiSHx
— FCGB Féminines (@fcgbgirls) 2 mai 2019
Eugénie le Sommer, gavée de potion magique
La Bretonne est littéralement tombée dans la marmite du foot quand elle était petite. Quand elle commence à taquiner le cuir en club, elle n'a que quatre ans et demi et n'a donc pas le droit de disputer les matchs. "Je ne pouvais faire que les entraînements du coup", confiait-elle à Tout le Sport sur France 3.
Emelyne Laurent, coquillages et crustacés
L'attaquante de Guingamp traîne le surnom de "Crevette", rapport à son gabarit poids plume (1,61 m, 50 kg). Faut-il s'étonner alors que son idole de jeunesse soit le Brésilien Robinho, lui aussi du genre fluet (1,72 m, 60 kg) ?
Amandine Henry, recalée par son club de cœur
Celle qui est considérée comme la meilleure joueuse du monde à son poste s'est fait recaler par le LOSC, son club de coeur, alors qu'elle avait 10 ans. "On m’a répondu : 'Désolé mais on ne prend pas les filles'. J'avais dix ans et je n'ai pas trop compris pourquoi on m'empêchait juste de faire un essai avec les garçons…", explique-t-elle à La Voix du Nord.
Gaëtane Thiney, footballeuse à mi-temps
Signe que la professionnalisation du foot féminin est encore récente, Gaëtane Thiney, une des anciennes de l’équipe, a un job à côté. "Je travaille au sein de la Direction technique nationale de la FFF, comme conseillère en charge du développement du foot chez les enfants. C'est un poste de fonctionnaire rattaché au ministère des Sports", détaille-t-elle à So Foot.
Grace Geyoro, la dévotion au féminin
La milieu de terrain du PSG est du genre marathonienne infatigable. Forcément, les comparaisons avec la mobylette de l’entrejeu des Bleus de Didier Deschamps font florès : "C’est vrai qu’on me surnomme la N’Golo Kanté féminine. Alors que pourtant, des fois, on dit de moi que je n’aime pas courir…" Aura-t-elle aussi une chanson à sa gloire sur l’air de Aux Champs-Elysées de Joe Dassin ?
Maeva Clemaron, l'archi-tête
La joueuse de Fleury est aussi micro-entrepreneuse dans le civil, après des études d’architecte qu'elle a menées de front avec sa carrière pendant six ans. "Quand j'étais en école d’archi, c'était intense, se souvient la milieu de terrain sur TF1. J'avais la pression des deux côtés. Le week-end, quand j'allais jouer en bus, j'accrochais sur les vitres mes dessins et mes croquis, pour bosser."
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