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Coupe du monde féminine : 23 anecdotes pour mieux connaître les Bleues

Pour briller au bureau ou en famille pendant le Mondial, franceinfo vous propose une anecdote pour chaque joueuse de l'équipe de France.

Article rédigé par Raphaël Godet, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 13 min
Les joueuses de l'équipe de France de football, à l'entraînement à Clairefontaine (Yvelines), le 16 mai 2019.
 (FRANCK FIFE / AFP)

Vous n'avez pas eu le temps de feuilleter le journal de bord d'Amandine Henry, la capitaine de l'équipe de France féminine ? Pas de panique ! Pour briller en société lors des matchs des Bleues, qui espèrent décrocher leur premier titre de championnes du monde à domicile d'ici au 7 juillet prochain, franceinfo vous propose de découvrir une anecdote sur chacune des 23 joueuses retenues par la sélectionneuse Corinne Diacre. De quoi rabattre le caquet de votre collègue qui croit tout savoir sur le foot quand Eugénie Le Sommer claquera un doublé d'entrée de jeu contre la Corée du Sud.

Sarah Bouhaddi, "joue-la comme Zlatan"

Sarah Bouhaddi a tendance à se sentir à l'étroit dans sa surface de réparation. Dit autrement, la gardienne des Bleues aime autant arrêter des buts qu'en marquer. D'où le surnom de "Zlatan" en référence au joueur suédois. En janvier 2015, la Lyonnaise y va elle aussi de son petit but (sur penalty) lors de la gifle 14-0 infligée à Albi en championnat. Rebelote en 2017, en finale de la Ligue des champions contre le PSG cette fois : c'est elle qui inscrit le tir au but de la victoire. "En général, à l'entraînement, j'aime bien les tirer. J'ai pris mes responsabilités et je suis partie mettre le ballon où il fallait le mettre. J’ai essayé de tirer comme une joueuse normale", explique-t-elle à l'époque. Plus que du Zlatan Ibrahimovic, il y a surtout du Jose Luis Chilavert (le fantasque gardien paraguayen très adroit sur coups de pied arrêtés) chez Sarah Bouhaddi.

La gardienne de l'équipe de France, Sarah Bouhaddi, lors d'un match entre la France et le Japon, le 4 avril 2019 au stade de l'Abbé-Deschamps à Auxerre (Yonne). (FRANCK FIFE / AFP)

Solène Durand, joueuse sans agent

Présidents de club, si vous voulez attirer Solène Durand dans vos filets, merci de passer directement par… Solène Durand. La gardienne guingampaise est en effet, avec Gaëtane Thiney, la seule joueuse de l'équipe de France à ne pas avoir d'agent. La joueuse de 24 ans explique ne pas en ressentir le besoin. Pour le moment, elle échange "avec sa famille, et surtout sa mère, avant de prendre les décisions importantes de sa carrière", rapporte L'Equipe.

Solène Durand, gardienne de l'équipe de France de football, à l'entraînement à Clairefontaine (Yvelines), le 1er avril 2019. (MELANIE LAURENT / A2M SPORT CONSULTING)

Pauline Peyraud-Magnin, c'est de famille

C'est un peu le jeu des 7 familles version ballon rond. La gardienne d'Arsenal baigne dans l'univers du football depuis qu'elle est toute petite. A nos collègues de So Foot, elle a un jour fait les présentations de la famille : "Mon père jouait au foot à Lyon à un bon niveau, au CS Neuville et en équipe de France corpo. Mon grand-père a été président de club à Croix-Rousse, mon oncle footballeur pro en Espagne à Saragosse". Autant dire qu'elle a le foot dans le sang.

Pauline Peyraud-Magnin, gardienne de l'équipe de France de football, à l'entraînement au match Océane, au Havre (Seine-Maritime), le 18 janvier 2019. (ACTION FOTO SPORT / NURPHOTO)

Julie Debever, l'éducatrice

Jusqu'en 2017, la défenseuse de Guingamp menait une double de vie : en plus de sa carrière de joueuse, elle suivait des études d'éducatrice spécialisée. Consciente que la vie de footballeuse nécessite d’assurer ses lendemains, elle a suivi cette formation lorsqu'elle portait le maillot de Saint-Etienne. "Je rêvais d’entraîner dans un centre de formation, se souvient dans les colonnes de La Voix du Nord celle qui est désormais diplômée. Un jour, un institut médico-éducatif m'a proposé d'encadrer des jeunes footballeurs ayant une déficience intellectuelle. J'ai aimé. Ce que j'ai vécu avec eux était enrichissant." Promis, elle reprendra du service une fois éloignée des terrains.

Julie Debever, joueuse de l'équipe de France de football, à l'entraînement à Clairefontaine (Yvelines), le 15 mai 2019.
 (MAXPPP)

Sakina Karchaoui, la boule à zéro si...

La Montpelliéraine pourrait bien regretter de ne pas avoir tourné sept fois sa langue dans sa bouche. Dans une interview accordée à l'émission "D1 féminine le mag", la défenseuse de 23 ans a promis de se raser la tête... si l'équipe de France décroche sa première étoile de championne du monde. Celle qui est suivie par 150 000 personnes sur les réseaux sociaux a eu beau se reprendre d’un "non, je rigole", on la prend au mot. Rendez-vous donc avec une tondeuse le 8 juillet au matin, Sakina.

Sakina Karchaoui, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre l'Allemagne à Laval (Mayenne), le 28 février 2019. (MELANIE LAURENT / A2M SPORT CONSULTING)

Amel Majri, c'était moins une

La Lyonnaise a déjà porté le maillot d'une autre équipe nationale. Celui des moins de 20 ans de la Tunisie, pays où elle est née. C'est Patrice Lair, son entraîneur de l'époque à Lyon, qui a fait le forcing pour que la gauchère ne file pas entre les doigts du foot français. "J’ai prévenu dès 2013 Philippe Bergeroo [le sélectionneur de l'époque] qu’il pouvait appeler une pépite qui serait vite titulaire dans son équipe", explique-t-il dans les colonnes du Monde.

Amel Majri, joueuse de l'équipe de France de football, à Auxerre (Yonne), le 4 avril 2019.
 (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Griedge Mbock, "mot compte triple"

Au Scrabble, c'est la victoire assurée. Le nom complet de Griedge Mbock, c'est (on prend son souffle) : Griedge Yinda Colette Mbock Bathy Nka. Mais pour faciliter le travail des commentateurs et de ceux qui floquent les maillots, le nom de la Lyonnaise a été (un peu) raccourci.

Griedge Mbock Bathy, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre le Japon à Auxerre (Yonne), le 4 avril 2019.
 (FRANCK FIFE / AFP)

Eve Périsset, le coup de Grizou

Pendant la compétition, si vous voyez Eve Périsset sautiller les jambes écartées en mimant un L sur son front, pas de panique ! C'est simplement qu'elle aura inscrit un but. Comme Antoine Griezmann, la Parisienne célèbre chacune de ses réalisations en effectuant cette danse tirée de Fortnite. C'est un clin d’œil à ses neveux, dit-elle, adeptes du célèbre jeu vidéo.

Eve Périsset, joueuse de l'équipe de France de football, à l'entraînement à Perros-Guirrec (Côtes-d'Armor), le 9 mai 2019.
 (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Wendie Renard, celle qui fait sauter la banque

Dès 2011, Wendy Renard avouait avoir bien négocié "pour son jeune âge". Aujourd'hui, les émoluments que touche la Martiniquaise sont plus que généreux à l'échelle du foot féminin. La Lyonnaise gagnerait entre 25 et 30 000 euros bruts par mois. C'est deux fois plus que le salaire moyen d’un joueur de Ligue 2 chez les hommes. Ce qui en fait l'une des footballeuses les mieux payées de la planète.

Wendy Renard à la lutte avec l'Islandaise Dagny Brynjarsdottir, le 18 juillet 2017, à Tilburg (Pays-Bas).   (CARMEN JASPERSEN / DPA)

Marion Torrent, la "chouchou" de "Loulou"

"Loulou" n'est plus. Mais "chouchou" pense souvent à "Loulou". Marion Torrent a toujours été très proche de l'emblématique président de Montpellier, Louis Nicollin, décedé des suites d’une crise cardiaque en juin 2017. "Il m'appelait 'chouchou', c'était une relation particulière, je savais que si j'avais un souci, il serait là, raconte la joueuse, encore marquée par sa disparition. J'ai passé plus de temps à Montpellier que chez moi. Ma deuxième maison ? C'est ma première même !".

Marion Torrent, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre l'Allemagne, le 128 février 2019, à Laval (Mayenne). (FRANCK FIFE / AFP)

Aïssatou Tounkara, celle qui met du flow dans ses épinards

Pour négocier son transfert dans le club espagnol de l'Atlético de Madrid, la défenseuse a été accompagnée par Dawala, le patron de Wati B. Le nom ne vous dit rien ? C'est ce label de rap qui produit notamment Sexion d’Assaut, Maître Gims et Black M.

Aissatou Tounkara, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre l'Allemagne, le 28 février 2019, à Laval (Mayenne). (FRANCK FIFE / AFP)

Charlotte Bilbault, Cher à son cœur

A Vignoux-sur-Barangeon, commune de 2 000 habitants dans le Cher, il y a une équipe féminine de football. La mairie peut dire merci à Charlotte Bilbault, l'enfant du pays, qui est derrière cette initiative. La milieu de terrain du Paris FC (qui évoluera à Bordeaux la saison prochaine) a d'autres raisons de revenir dans son fief : son frère y joue encore et son papa fait partie de l'équipe dirigeante depuis toujours, raconte France Bleu.

Charlotte Bilbault, lors du match amical France-Danemark, le 8 avril 2019 à Strasbourg (Bas-Rhin). (MELANIE LAURENT / A2M SPORT CONSULTING / AFP)

Elise Bussaglia, au tableau !

Interro écrite : que fera Elise Bussaglia à l’issue de sa carrière ? On ramasse les copies : professeure des écoles ! Diplômée il y a dix ans, la Dijonnaise de 33 ans est actuellement en disponibilité du ministère de l'Education nationale. La doyenne des Bleues pense régulièrement à ses futurs élèves. "J'ai encore pas mal d'amis qui travaillent, donc on en discute souvent. Préparer les cours, ça me manque parfois, mais mes anciennes collègues me disent de profiter", confiait-elle à So Foot

Elise Bussaglia, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre les Etats-Unis, le 19 janvier 2019, au Havre (Seine-Maritime). (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Delphine Cascarino, bulle en tête

Son père n’est pas Tony Casacarino, le célèbre attaquant de l'OM des années 1990, mais un scénariste de BD. D’ailleurs, comme par hasard, son prochain album portera sur l'Olympique lyonnais, le club où évolue sa fille. Et où elle tiendra la vedette, comme le rapporte L'Equipe. On n'est jamais aussi bien servi que par les siens.

Delphine Cascarino, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre l'Uruguay, le 4 mars 2019, à Tours (Indre-et-Loire). (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Valérie Gauvin, la "petite Ronaldo"

Forcément, quand on évolue sur le front de l’attaque, les comparaisons avec les illustres aînés sont inévitables. Pour Valérie Gauvin, c'est une comparaison qui lui vaut un surnom qu'il faut assumer : "la petite Ronaldo", depuis ce jour où elle a claqué neuf buts - oui, neuf - avec Toulouse en U19. Depuis, elle a eu le bon goût de se garder des excentricités capillaires du Brésilien comme de la melonite aiguë du Portugais. Pour ne garder que l'essentiel : un ratio "ronaldesque" d'un but tous les deux matchs sous le maillot bleu.

Valérie Gauvin, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre le Japon à Auxerre (Yonne), le 4 avril 2019. (YOAN VALAT / EPA)

Kadidiatou Diani, l'argent ne fait pas le bonheur

Dans un football féminin où les salaires ont été multipliés par cinq ou six en quelques années (mais reste à des années-lumière de ce que touchent les hommes), l'argent n’est pas le moteur de la jeune attaquante du PSG. Elle l’explique à Onze Mondial : "Ce n'est pas du tout l'argent qui nous motive. On joue au foot pour le plaisir, pas pour l'argent. Avec cette mentalité, on ne peut pas réussir à gagner quelque chose." 

Kadidiatou Diani, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre le Japon à Auxerre (Yonne), le 4 avril 2019. (JACK CHAN / XINHUA)

Viviane Asseyi, tout pour sa mère

Même si elle a obtenu la récompense du plus beau but de la saison avec un retourné acrobatique que n’aurait pas renié Amara Simba, c'est sa maman qui a crevé l'écran. La chaîne de télé des Girondins de Bordeaux était dans son salon au moment où Corinne Diacre a annoncé sa liste des 23. "On va aller la chercher cette Coupe du monde ! On est avec toi Corinne ! Tous, là, achetez des billets !"

Eugénie le Sommer, gavée de potion magique

La Bretonne est littéralement tombée dans la marmite du foot quand elle était petite. Quand elle commence à taquiner le cuir en club, elle n'a que quatre ans et demi et n'a donc pas le droit de disputer les matchs. "Je ne pouvais faire que les entraînements du coup", confiait-elle à Tout le Sport sur France 3.

Eugénie Le Sommer, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre le Japon à Auxerre (Yonne), le 4 avril 2019. (MAXPPP)

Emelyne Laurent, coquillages et crustacés

L'attaquante de Guingamp traîne le surnom de "Crevette", rapport à son gabarit poids plume (1,61 m, 50 kg). Faut-il s'étonner alors que son idole de jeunesse soit le Brésilien Robinho, lui aussi du genre fluet (1,72 m, 60 kg) ?

Emelyne Laurent, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre l'Angleterre à Vannes (Morbihan), le 24 août 2018. (LOIC VENANCE / AFP)

Amandine Henry, recalée par son club de cœur

Celle qui est considérée comme la meilleure joueuse du monde à son poste s'est fait recaler par le LOSC, son club de coeur, alors qu'elle avait 10 ans. "On m’a répondu : 'Désolé mais on ne prend pas les filles'. J'avais dix ans et je n'ai pas trop compris pourquoi on m'empêchait juste de faire un essai avec les garçons…", explique-t-elle à La Voix du Nord.

Amandine Henry lors d'un match amical contre le Mexique à Amiens (Somme), le 1er septembre 2018. (FRANCK FIFE / AFP)

Gaëtane Thiney, footballeuse à mi-temps

Signe que la professionnalisation du foot féminin est encore récente, Gaëtane Thiney, une des anciennes de l’équipe, a un job à côté. "Je travaille au sein de la Direction technique nationale de la FFF, comme conseillère en charge du développement du foot chez les enfants. C'est un poste de fonctionnaire rattaché au ministère des Sports", détaille-t-elle à So Foot.

Gaêtane Thiney, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre le Japon à Auxerre (Yonne), le 4 avril 2019. (FRANCK FIFE / AFP)

Grace Geyoro, la dévotion au féminin

La milieu de terrain du PSG est du genre marathonienne infatigable. Forcément, les comparaisons avec la mobylette de l’entrejeu des Bleus de Didier Deschamps font florès : "C’est vrai qu’on me surnomme la N’Golo Kanté féminine. Alors que pourtant, des fois, on dit de moi que je n’aime pas courir…" Aura-t-elle aussi une chanson à sa gloire sur l’air de Aux Champs-Elysées de Joe Dassin ?

Grace Geyoro, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match contre l'Allemagne à Orlando (Etats-Unis), le 7 mars 2018. (ALEX MENENDEZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Maeva Clemaron, l'archi-tête

La joueuse de Fleury est aussi micro-entrepreneuse dans le civil, après des études d’architecte qu'elle a menées de front avec sa carrière pendant six ans. "Quand j'étais en école d’archi, c'était intense, se souvient la milieu de terrain sur TF1. J'avais la pression des deux côtés. Le week-end, quand j'allais jouer en bus, j'accrochais sur les vitres mes dessins et mes croquis, pour bosser."

Maeva Clemaron, joueuse de l'équipe de France de football, lors d'un match amical contre l'Uruguay, le 4 mars 2019, à Tours (Indre-et-Loire). (MAXPPP)

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