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Coupe du monde féminine de football : le risque hooligan est "très limité"

Alors 15 000 fans des Pays-Bas sont attendus samedi à Valenciennes pour un match de leur équipe contre le Cameroun, Antoine Mordacq, commissaire de police spécialiste de la lutte contre le hooliganisme, revient sur franceinfo sur le dispositif de sécurité qui entoure cette Coupe du monde féminine de football. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les "Oranje" affrontent samedi 14 juin les Camerounaises au stade du Hainaut à Valenciennes, où quelque 15.000 supporters néerlandais sont attendus. Illustration. (ANKE WAELISCHMILLER/SVEN SIMON / SVEN SIMON)

Le Mondial féminin de football a débuté depuis une semaine en France et pour l'heure, aucun incident n'a été recensé, affirme samedi 15 juin sur franceinfo, Antoine Mordacq, commissaire de police spécialiste de la lutte contre le hooliganisme. "La bonne nouvelle c'est que c'est un public qui s'annonce traditionnel, familial donc ça devrait se faire dans un esprit très festif", dit-il. Il précise que "les risques sont très limités parce que la mouvance hooligan ne s'intéresse pas du tout au football féminin".

Franceinfo : 15 000 spectateurs néerlandais sont attendus à Valenciennes (44 000 habitants) samedi après-midi pour soutenir leur équipe face au Cameroun. Ce cas de figure présente-il un risque particulier ?

Antoine Mordacq : Les premiers matchs se sont déroulés dans de très bonnes conditions. En termes de sécurité, on n'a pas eu d'incidents qui ont été recensés. En termes de hooliganisme, on estime que les risques sont très limités parce que la mouvance hooligan ne s'intéresse pas du tout au football féminin. Ensuite, il y a une autre typologie, les supporters ultra, qui sont les groupes qui suivent avec ferveur les équipes masculines, qui suivent plutôt les équipes en championnat, les clubs, ce qui est par exemple le cas pour le PSG, mais qui s'intéressent assez peu aux équipes nationales. Tous les ultras ne sont pas des hooligans. Ces deux catégories de supporters ne s'intéressent pas particulièrement à une compétition internationale féminine de football aujourd'hui. Sous cet angle-là, on est plutôt confiant.

L'enjeu aujourd'hui c'est surtout le sujet de la gestion des flux, de la gestion de l'ordre public dans la ville de Valenciennes puisqu'on a en effet entre 12 000 et 15 000 supporters néerlandais qui vont venir, principalement en véhicule individuel depuis les Pays-Bas. Donc, c'est un vrai enjeu de sécurité tant pour les forces de l'ordre dans le centre-ville de Valenciennes que pour l'organisateur dans le stade. La bonne nouvelle c'est que c'est un public qui s'annonce traditionnel, familial donc ça devrait se faire dans un esprit très festif.

Quels sont les effectifs de sécurité déployés ?

C'est adapté à chaque match. Plusieurs centaines de policiers seront engagés sur le dispositif d'ordre public et dans le stade, il y aura à peu près l'équivalent en nombre d'agents de sécurité privé. La réglementation française prévoit que la sécurité dans les enceintes sportives est à la charge de l'organisateur donc de la Fifa et, plus précisément, du comité d'organisation qui est une jonction entre la Fifa et la FFF, et sur la voie publique, c'est la police nationale, les forces de l'ordre qui en sont chargées sous l'autorité du préfet, et en étant en capacité de renforcer l'organisateur en cas de troubles à l'intérieur du stade.

En 2016, la France avait organisé l'Euro masculin de football. Est-ce que le dispositif de sécurité était différent ? 

La principale différence, c'est le profil du public qui est attendu. En 2016, il y avait un vrai risque que des groupes hooligans se déplacent, que des groupes ultra s'intéressent aussi à l'évènement ce qui avait été le cas malheureusement, notamment sur le match Angleterre-Russie à Marseille. Sur cette Coupe du monde féminine, pour nous, les voyants sont au vert à l'heure actuelle. La vraie différence se situe sur le type de public qui est attendu. En termes de flux, c'est quand même aussi moins de spectateurs puisque ce sont des stades un peu plus modestes que ceux qui avaient été utilisés pour l'Euro 2016. Et puis sur le plan de la menace terroriste, la différence principale est qu'en 2016, on se situait quelques mois seulement après les attentats de novembre 2015. La menace terroriste est toujours élevée. Elle est prise en compte par les forces de l'ordre.

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