"J'ai envie d'apprendre à battre mon cousin" : le succès du Mondial féminin suscite des vocations en France
Disputée en France pendant un mois, du 7 juin au 7 juillet 2019, la Coupe du monde féminine de football a généré un très fort engouement et a tout d'une bonne affaire pour le football français, au féminin.
La Coupe du monde féminine de football s'est achevée dimanche à Lyon avec un nouveau sacre des Américaines, qui avaient éliminé les Françaises en quart de finale. Malgré cette sortie des tricolores, l'engouement généré autour de la compétition n'avait pas faibli. La finale entre les Pays-Bas et les Etats-Unis a d'ailleurs rassemblé près de six millions de télespectateurs, laissant présager des retombées positives.
"Chez les jeunes, dans les équipes de football, il y a plus de garçons que de filles", analyse Maëlys. Du haut de ses six ans, la fillette a déjà une vision très juste du football. En effet, les féminines ne représentent actuellement que 8 % des licenciés en France. Une proportion qui va forcément s'accroître avec les bonnes audiences de la Coupe du monde féminine à la télévision - 12 millions de téléspectateurs pour le quart de finale entre la France et les Etats-Unis - comme dans les stades, grâce à un public conquis.
J'ai envie d'apprendre à faire des passes, j'ai envie d'apprendre à battre mon cousin
Maëlys, 6 ansà franceinfo
Ce dernier devrait contribuer à donner un grand coup d'accélérateur à la pratique du ballon rond chez les femmes, en France. "Ce Mondial a vraiment eu un effet notable car lors de nos portes ouvertes, ces dernières semaines, nous avons eu beaucoup plus de monde que d'habitude", confie Grégoire, qui s'occupe de la catégorie des 9/10 ans dans un club parisien.
Et parmi ces nombreux visiteurs, des petites filles. Elles ont souhaité pousser les portes des clubs après avoir regardé beaucoup de matchs de ce Mondial, et notamment ceux de l'équipe de France. Désormais, une seule envie les anime : taper dans un ballon.
Gérer les effectifs, le nouveau défi des clubs
"J'ai envie d'apprendre à faire des passes, j'ai envie d'apprendre à battre mon cousin". "Moi j'aimerais faire du foot avec mon papa et ma maman et ma maman m'a répondu qu'elle allait m'inscrire, et vite". Les futures footballeuses en herbe sont unanimes mais cet engouement général engendre une limite, celle de la capacité d'accueil de ces jeunes filles dans les clubs.
"Comment les clubs vont-ils pouvoir absorber cet enthousiame ? Il faut faire en sorte que l'enthousiasme, que l'effervescence d'aujourd'hui deviennent une réalité, une conviction, demain", explique Magali Munos, la présidente du CA Paris 14, un club dont l'objectif est de "bien former pour encore mieux fidéliser".
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