Mondial 2019 : les Bleues ont "tout ce qu'il faut pour battre les Américaines", selon la vice-présidente de la FFF
Brigitte Henriques, vice-présidente de la Fédération française de football, était invitée sur franceinfo alors que l'équipe de France affronte les États-Unis vendredi soir à 21 heures.
L'équipe de France affronte les États-Unis en quart de finale de la Coupe du monde féminine de football. La rencontre a lieu vendredi 28 juin à 21 heures au Parc des princes à Paris. "On a tout ce qu'il faut pour battre les Américaines", assure sur franceinfo Brigitte Henriques, vice-présidente de la FFF, la Fédération française de football.
franceinfo : Les Américaines sont trois fois championnes du monde, elles ont marqué vingt buts depuis le début de ce Mondial. Est-ce que la France a une petite chance ?
Brigitte Henriques : On n'a pas une petite chance, on a une chance tout court. C'est un grand rendez-vous de cette Coupe du monde. Les Françaises sont prêtes, déterminées et motivées, et comme on est outsiders face à la meilleure équipe du monde, cela nous va plutôt pas mal. Les stades sont remplis depuis le début de la Coupe du monde et on va avoir un public qui va énormément soutenir cette équipe de France. On a aussi cet avantage de jouer à la maison et on attend ce moment depuis très longtemps, donc on va tout faire pour être présentes et à la hauteur de ce rendez-vous et se qualifier pour les demi-finales. On y croit très très très fort. Il y a beaucoup de sérénité ici à Clairefontaine, avec les Bleues et avec le staff qui a fait tout ce qu'il fallait pour les mettre dans les meilleures dispositions. Physiquement, elles sont parfaitement prêtes. On l'a vu lors du dernier entraînement. Il faudra être très concentrées, jouer notre jeu, c'est notre force, et ne pas avoir peur de ces Américaines, qui sont les meilleures du monde.
Y a-t-il toujours des billets disponibles à la vente pour la suite de la compétition ?
Non, sauf si on bat les Américaines. Dans-ce cas-là, il y aura une bourse d'échange de billets, parce que les billets ont été raflés par les Américains et les Américaines depuis le mois de novembre, pour les demi-finales et finale.
En France, 180 000 femmes sont licenciées. Aux États-Unis, c'est dix fois plus, et le "soccer" est devenu le sport le plus pratiqués par les Américaines. Cela vous fait envie ?
Ce qu'il se passe aujourd'hui en France, c'est vraiment une vision inspirée des États-Unis, où moi j'avais joué quand j'étais internationale. On rêvait que la France devienne aussi un pays de référence pour le football féminin, je crois qu'aujourd'hui, on a bien réussi. Il ne faut pas oublier que nous n'étions que 50 000 en 2011. Les Américaines sont quatre millions aujourd'hui, c'est un très grand pays. Là-bas, c'est le sport numéro 1 depuis très longtemps. Nous, ça l'est depuis très peu. Avec cette Coupe du monde, on sait qu'il y aura un avant et un après 2019. On est prêtes à accueillir toutes ces nouvelles licenciées et franchir la barre des 250 000.
Il y a 11 ou 12 millions de téléspectateurs devant les matchs des Bleues. Le pari est gagné ?
Il est gagné de ce point de vue-là, d'autant que si on regarde aussi les audiences à l'étranger, c'est pareil, avec sept millions sur le match Brésil-Italie, plus de 30 millions au Brésil, c'est un phénomène mondial. Et le stade au Havre, pour le quart de finale Norvège-Angleterre [jeudi 27 juin], était plein. On a rempli à plus de 70% chacun des matchs, donc c'est vraiment un grand succès de ce point de vue-là, il n'y a plus qu'à enclencher le deuxième grand succès sur la performance sportive, et on sera les plus heureux du monde et surtout, on sera on une nation de référence comme on le souhaite depuis longtemps.
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