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Coupe du monde : "Enjeu politique" pour la Russie et la Chine

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Coupe du monde : "Enjeu politique" pour la Russie et la Chine
Coupe du monde : "Enjeu politique" pour la Russie et la Chine Coupe du monde : "Enjeu politique" pour la Russie et la Chine (France 3)
Article rédigé par France 3
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Pascal Boniface, directeur de l'Iris et auteur de "Planète Football" et "L'Empire Foot", est l'invité du "Soir 3" mercredi 13 juin.

La Coupe du monde est un "enjeu politique déjà réussi" pour Vladimir Poutine puisqu'il en a remporté l'organisation. "Il veut que ça se passe bien, mais il ne peut pas tout contrôler", explique Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris).

"Poutine ne peut pas contrôler la réussite de l'équipe nationale de Russie. C'est la pire équipe du Mondial, selon le classement FIFA. Il peut en revanche éviter qu'il y ait des hooligans, de cris racistes dans les stades, des hooligans dans les rues et s'assurer de la qualité des infrastructures", poursuit-il.

La FIFA plus puissante que l'ONU

Le foot a des avantages diplomatiques. "Le président turc a pu aller en Arménie pour un match de foot par exemple. La FIFA réussit à faire cohabiter Israël et la Palestine, la Chine et Taïwan, ce que l'ONU ne peut pas faire complètement. La FIFA compte plus de membres que l'ONU", souligne Pascal Boniface, auteur des livres Planète Football et L'Empire Foot.

Le football est un empire présent dans le monde entier. Seule la Chine est encore à l'écart. "Mais le président Xi Jinping, fan de foot, a compris qu'il ne pouvait pas être le pays majeur dans le monde s'il était un pays mineur dans le sport universel. Il a lancé des milliers d'écoles et encouragé l'achat de vedettes très bien payées et de droits TV", affirme-t-il. Et de conclure : "On peut penser que le Mondial aura lieu en Chine en 2030".

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