Coupe du monde : les visites de chefs d'Etat dans les vestiaires, entre maladresses et malaise
Francetv info donne quelques conseils aux footballeurs et autres sportifs pour les visites royales et présidentielles dans les vestiaires d'après-match.
La victoire peut avoir un inconvénient. Vous êtes lessivé, en chaussettes (rien qu'en chaussettes), affalé sur un banc de vestiaire qui fleure bon feu votre déodorant quand soudain, votre président, chancelière, reine ou Premier ministre déboule pour vous féliciter.
Après le triomphe de la Mannschaft, lundi 16 juin, face au Portugal, pour son premier match de Coupe du monde au Brésil, la chancelière allemande, Angela Merkel, s'est invitée dans les vestiaires pour saluer son équipe nationale. Puisque ce genre d'intrusion risque de se multiplier au fur et à mesure que les équipes progressent dans la compétition, francetv info donne quelques conseils aux joueurs susceptibles de serrer des paluches en boxer.
On ne fait pas confiance à ses potes
Si vous pouvez compter sur vos coéquipiers sur le terrain, il n'en va parfois pas de même dans le vestiaire. Une visite inopinée d'un grand de ce monde, censée vous flatter, peut aussi vous embarrasser. Surtout si vous n'êtes pas averti. Ainsi, lorsque la reine d'Espagne, Sofia, est venue saluer les joueurs espagnols en Afrique du Sud, en 2010, personne n'a mis Puyol au parfum. Résultat, quand l'ancienne star du Barça émerge de sa séance de kiné, tranquilou dans sa serviette, la reine, son tailleur flamboyant et son armée de costumes cravates ont déjà envahi le vestiaire depuis une minute.
Tout seul et presque tout nu, le défenseur sourit, submergé par la gêne, alors que l'assistance entière applaudit son arrivée maladroite. Superbe.
Moins en retard, mais un peu à contretemps, on peut voir Piqué se battre avec son tee-shirt à la 28e seconde. Comme quoi, il ne faut jamais traîner sous la douche.
On ne fait pas son cochon
Vestiaire, oui. Porcherie, non. Cette même irruption de la reine Sofia permet d'observer deux types de comportements distincts, mais fréquents dans ce genre de situation.
Sur la même vidéo, mais cette fois avec un ralenti, on voit le crachat peu ragoûtant de Sergio Ramos, juste quand la reine a le dos tourné. Un piège de plus pour son altesse en pleine séance de patinage sur le sol huileux du vestiaire ?
Non. Car en y regardant d'un peu plus près, le même Sergio Ramos se montre plein de délicates attentions. De la pointe experte de son pied gauche, il envoie valdinguer quelques chaussettes sales (ici et ici) pour éviter une royale chute.
On la joue proche (mais pas trop)
Angela Merkel adore le foot, et les joueurs de la Mannschaft. D'où son incursion dans les vestiaires à la fin de la rencontre contre le Portugal, brillamment remportée par les Allemands 4-0. L'attaquant Lukas Podolski a sauté sur l'occasion pour s'offrir un selfie avec la dirigeante et le partager avec ses potes sur Facebook.
Mais celui qui a peut-être le plus sa place dans le cœur de la chancelière, c'est le milieu de terrain Bastian Schweinsteiger. Et c'est réciproque.
Les deux sont tombés sous le charme la première fois en 2006, relève Bundesliga. Quand Schweinsteiger et son équipe sont éliminés de la Coupe du monde, Merkel a le cœur brisé. Alors pour leur remonter le moral, elle invite la star et sept coéquipiers à déjeuner sur le toit de la Chancellerie. Encore une fois, quand Schweinsteiger subit un coup dur après une expulsion à l'Euro 2008, il peut compter sur Angela Merkel. Complices, les deux s'assoient à côté sur le bord du terrain.
La chancelière est là pour le joueur dans les moments difficiles, mais aussi dans les moments de joie. En 2013, quand le Bayern Munich remporte la Champion's League, elle serre tendrement le joueur. "Je crois qu'elle était contente de me voir", confie Schweinsteiger à Bild. "Et j'étais heureux de la voir. Je dirais que c'était une étreinte sincère."
Sauf qu'à trop se côtoyer, arrive ce qui devait arriver. Angela Merkel a fini par se retrouver avec le footballeur tout nu devant elle. Pendant l'Euro 2012, Schweinsteiger, qui traînait dans la douche, s'est fait oublier, a rapporté le président de la fédération allemande de football, selon le Business Standard (en anglais). Résultat, alors qu'il avait été programmé que les joueurs soient habillés au moment de la visite de la chancelière, il est apparu nu comme un vers devant cette dernière, note ESPN.
On ne reste pas traîner dans la piscine
Se délasser peinard avec ses potes dans un jacuzzi, c'est sympa. Mais peut-être qu'on pourrait faire un petit effort devant Kate et le prince Charles. Lors d'une visite du couple, en 2012, les joueurs de l'équipe britannique ont préféré se marrer ensemble que de faire des courbettes. Pendant ce temps, Kate Middleton se tient à distance respectable. Visiblement un peu gênée, remarque Metro.
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