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Didier Deschamps : "Il n'y a rien de plus beau que le soutien populaire"

Didier Deschamps s'est confié en exclusivité radio à Jacques Vendroux sur France Bleu, deux mois après la victoire des Bleus en Coupe du monde. Le sélectionneur avoue que "représenter son pays, c'est la plus belle chose qui [lui] soit arrivée dans [sa] vie professionnelle". 

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu
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Didier deschamps va "très bien". (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

"J'ai toujours la même vie qui est très agréable", a confié sur France Bleu, le sélectionneur de l'équipe de France de football, Didier Deschamps, un peu plus de deux mois après avoir gagné la Coupe du monde en Russie, le 15 juillet dernier. Il était l'invité de Jacques Vendroux, dimanche 2 septembre dans l'émission "Stade Bleu".

"J'ai toujours considéré et je considèrerai toujours que le maillot de l'équipe de France est au-dessus de tout, parce que représenter son pays, c'est la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie professionnelle", a confié le sélectionneur des Bleus en exclusivité radio.

Didier Deschamps trouve que les Français "sont merveilleux". "Ils sont tellement fiers d'avoir vécu de fortes émotions avec nous lors de cette Coupe du monde" et "on est contents d'avoir eu ce soutien populaire (..) il n'y a rien de plus beau", a-t-il ajouté.

franceinfo : Votre vie a-t-elle changé depuis la victoire des Bleus à la Coupe du monde en Russie ?

Didier Deschamps : Ma vie non, je vais très bien. J'ai toujours la même vie qui est très agréable. Les gens sont merveilleux, ils sont tellement fiers d'avoir vécu de fortes émotions avec nous lors de cette Coupe du monde. Le plus important, c'est ce qu'il y a devant nous. J'en ai profité, mes proches, ma famille aussi. On a cette capacité à travers le sport, le football de pouvoir donner du bonheur, On est contents d'avoir eu ce soutien populaire. J'étais en immersion totale pendant la compétition, mais lors de notre retour à Paris, sur les Champs-Elysées, on s'est rendu compte de ce que l'on a fait, réalisé et du bonheur que l'on a donné aux gens. On n'a pas résolu malheureusement pour eux les problèmes du quotidien, mais ils ont vibré durant tout l'été, jusqu'au sacre des Bleus le 15 juillet. On est tous champions du monde, tous les Français le sont.

Cette liste de 23 joueurs, comment l'avez-vous constituée. Comment avez-vous fait pour créer une telle osmose ?

Au-delà de la constitution de cette liste de 23 qui était la première décision la plus importante, on a pu créer une force collective qui était très importante. Il y avait une attente des exigences qui étaient fortes, mais j'étais d'une grande tranquillité, d'une grande sérénité. Il faut s'adapter par rapport aux situations. C'est évidemment le résultat qui compte, il ne s'agit pas d'y arriver en faisant n'importe quoi. Il faut être efficace dans les zones offensive et défensive, et sur ces plans-là, l'équipe de France a été meilleure que toutes les autres. On peut mieux jouer, oui, on peut mieux gagner et on a gagné.

Deux footballeurs avant vous ont gagné la Coupe du monde en tant que joueur et en tant qu'entraîneur, le Brésilien Mário Zagallo et l'Allemand Franz Beckenbauer ?

C'est un honneur pour moi d'être en compagnie de Beckenbauer et de Zagallo. Je suis très fier du titre que nous avons obtenu il y a 20 ans, j'étais joueur. D'être à nouveau présent là en tant que sélectionneur par rapport à ce que représente pour moi le maillot de l'équipe de France, d'avoir ces deux étoiles, c'est une grande émotion. La France entre dans le cercle des nations double championnes du monde. Ça marque. J'ai toujours considéré et je considèrerai toujours que le maillot de l'équipe de France est au-dessus de tout, parce que représenter mon pays, c'est la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie professionnelle. Ça doit toujours représenter un privilège pour les joueurs, ça donne aussi des devoirs. Ils se doivent de porter ces couleurs, bleu, blanc, rouge avec fierté, parce qu'il y a beaucoup de personnes qui s'identifient à eux. Cet attachement, ce respect par rapport au maillot de l'équipe de France, de ma première sélection à ma dernière, j'ai toujours eu cette émotion.

Si on compare votre célébration de la Coupe du monde de 98 en tant que joueur et en 2018 en tant que sélectionneur, votre joie n'est pas la même on dirait ?

J'ai été peut-être un peu plus démonstratif aussi, que ce soit avec mes joueurs, avec mes proches. C'était émouvant de pouvoir faire participer ma femme et mon fils. Je me rends compte à travers mon fils qui a 22 ans, car ceux qui ont son âge savent que la France a été championne du monde en 1998 mais ils ne l'ont pas vécu. Là ils l'ont vécu, ils l'ont vu de leurs propres yeux. Il n'y a rien de plus beau de voir le bonheur de cette jeune génération.

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